DES PREMIERS TEMPS A L' EXPULSION DÉFINITIVE EN 1394
Les Juifs étaient venus dans les Gaules à la suite des Romains. Au IVe siècle, vers
l'an 353, ils assassinent, sur les bords de la Durance, un officier qui, après avoir
gouverné l'Egypte, revenait dans les Gaules par ordre de l'empereur Constance.
La vérité est que les Juifs, plus préoccupés qu'ils ne le disent du compte qu'ils
auront à rendre du rôle joué par eux dans les dernières persécutions religieuses et
craignant que ce qu'ils appellent « le second séjour des Juifs en France » ne se
termine comme le premier, voudraient arguer d'un vieux titre d'habitation dans cette
France, sur le sol de laquelle ils ont toujours vécu en nomades, sans contribuer en rien
au développement de la civilisation générale.
Dans les Gaules, les Juifs retrouvèrent le mépris dont on les accablait à Rome.
Tandis que le christianisme, séparé complètement de toute alliance avec le Judaïsme
considéré comme l'expression d'une race distincte, faisait partout de rapides progrès
et ralliait à lui toutes les âmes et toutes les intelligences, les Juifs voyaient des peuples
absolument étrangers aux préjugés romains redoubler spontanément de sévérité
envers eux. Les Burgondes et les Visigoths sont également durs pour eux. Le concile
de Vannes, tenu en 465, défend aux ecclésiastiques de fréquenter les Juifs et de
manger avec eux. Clotaire II leur retire, en 615, le droit d'intenter une action contre
un chrétien, en 633, Dagobert II les expulse de ses États.
Toujours réprimés dans leurs usures, ils reviennent toujours à la charge et dans
le commencement de la période Carolingienne nous les trouvons plus puissants que
jamais. Charlemagne adjoint un Juif aux ambassadeurs qu'il envoie à Haroun-al-
Raschild. Sous des monarques faibles comme Louis le Débonnaire, ils donnent
carrière à leur nature envahissante.
Comme aujourd'hui, leur audace révolte chacun et l'archevêque de Lyon Agobard
écrit son traité : de insolentia Judeorum. Mettez une traduction moderne et même
parisienne à cette protestation, écrivez un livre intitulé : de l'aplomb ou du toupet des
Juifs et vous aurez une brochure de la plus immédiate actualité.
Alors comme aujourd'hui ils se faufilent dans le gouvernement. Sédécias a toute
la confiance de Charles le Chauve qu'il empoisonne.
Attirés perpétuellement vers l'Orient par l'attraction de la race, les Juifs sont
sans cesse en négociations avec les Sarrasins auxquels ils livrent Béziers, Narbonne et
Toulouse. C'est à partir de ce dernier méfait que chaque année le jour de Pâques, un
Juif recevait trois soufflets à la porte de la cathédrale et payait treize livres de cire.
Jusqu'au douzième siècle leur condition semble toujours aller en s'améliorant.
Des prêtres très
méchants, amis de rois très cupides s'amusant à persécuter des pauvres Juifs à cause
de leur religion, - telle est la légende. La vérité, au contraire, est que les Juifs, tant
qu'ils ne mirent pas le pays hors de lui par leurs tripotages financiers, leurs trahisons
et leurs assassinats d'enfants chrétiens, restèrent relativement plus tranquilles que les
chrétiens de la même époque. La foi était cependant aussi vive au commencement du
XIe siècle, alors que les monastères s'élevaient de toutes parts, quand le roi Robert le
Pieux allait lui-même chanter au lutrin, que cent ans après. La religion n'eut donc
aucune part aux mesures dont les Juifs furent l'objet plus tard.
Les Juifs de France atteignaient alors le chiffre de 800.000 qu'ils n'atteignent
pas encore aujourd'hui chez nous82. Ils étaient aussi riches qu'à l'heure actuelle et
possédaient déjà [147] la moitié de Paris. Partout des écoles prospéraient, partout des
rabbins éminents attiraient à eux la foule. C'est Moïse de Coucy, Léon de Paris, Jacob
de Corbeil, Eliezer de Beaugency, Samuel de Falaise, Simon de Joinville.
Un fait curieux, d'ailleurs, et qui dénote bien l'incroyable ténacité de cette race,
la persistance avec laquelle la tradition orale se transmet chez des gens pour lesquels
les siècles ne comptent pas, est l'obstination des Juifs à revenir en maîtres dans les
lieux qu'ils ont habités autrefois et d'où on les a chassés. Les moulins de Corbeil, qui
appartenaient jadis au Juif Cressent, sont maintenant à Erlanger, presque tous les
domaines de l'Ile de France où des Juifs habitaient autrefois appartiennent à des
Camondo, à des Ephrussi, à des Rothschild, qui éprouvent une sorte de jouissance
indicible à avoir pour commensaux et pour flatteurs les fils dégénérés de cette
noblesse qui régnait jadis sur ces pays. Toute une bande de banquiers israélites s'est
également abattue sur Enghien et sur Montmorency où leurs ancêtres avaient des
maisons autrefois.
Ils sont propriétaires de presque tout le quartier du Temple où se trouvaient des
Juiveries aux XIIe et XIIIe siècles, ainsi que du quartier Saint-Paul, où la vieille rue
des Juifs rappelle encore un ancien séjour. A part deux ou trois, toutes les maisons de
la place Royale, me disait Alphonse Daudet qui a logé là longtemps, sont à des Juifs.
Cette belle place qui fut bâtie par Henri IV, qui vit le splendide Carrousel de 1613 où
les combattants figuraient des héros de [148] L'Astrée, qui assista aux duels héroïques
des raffinés, qui entendit la causerie des grands seigneurs et des hommes d'esprit du
commencement du XVIIe siècle, est possédée maintenant par quelques usuriers ou
quelques remisiers véreux. Sic transit gloria mundi ! Ainsi s'accuse une fois de plus le
caractère du Juif qui ne se contente pas d'envahir tout dans le présent, mais qui veut
déshonorer même le passé.
Citons encore un fait significatif : l'Église Saint Jacques de la Boucherie fut bâtie
ou du moins restaurée complètement grâce aux libéralités du légendaire Nicolas
Flamel qui passe, avec assez de vraisemblance du reste, pour s'être approprié les
sommes qui lui auraient été confiées par les Juifs fugitifs lors de l'expulsion de 1394.
En 1797, un Juif, devenu plus tard membre du Consistoire de Metz, achète l'Église, la
fait démolir et jette au vent les ossements de l'ennemi d'Israël qui, on le sait, s'était
fait enterrer là, la tour seule a résisté aux démolisseurs.
Dans le Midi particulièrement les Juifs étaient presque maîtres.
L'élément sémitique juif et arabe, dit Michelet, était fort en Languedoc,
Narbonne avait été longtemps la capitale des Sarrasins en France. Les juifs étaient
innombrables. Maltraités, mais pourtant soufferts, ils florissaient à Carcassonne, à
Montpellier, à Nîmes ; leurs rabbins y tenaient des écoles publiques. Ils formaient
le lien entre les chrétiens et les mahométans, entre la France et l'Espagne. Les
sciences applicables aux besoins matériels, médecine et mathématiques étaient
l'étude commune aux hommes des trois religions. Montpellier était, plus lié avec
Salerne et Cordoue qu'avec Rome. Depuis les Croisades, le [149] haut Languedoc
surtout s'était comme incliné à la Méditerranée et tourné vers l'Orient, les comtes
de Toulouse étaient comtes de Tripoli.
Tandis qu'aux environs de Paris, sur les bords de la Seine où près des bois, ils
possédaient de riantes villas comme celle du Juif Cressent, de Corbeil, qui fut vendue
520 livres parisis, ou celle de Josson, de Coulommiers, dont l'immeuble adossé au
château valait 400 livres tournois, ils étaient parfois seigneurs dans le Midi. Ils
montraient avec orgueil, à Narbonne, la célèbre Cortada appartenant à la famille des
Kalonymes dont le chef prenait héréditairement le titre de Nazi ou roi des Juifs. Au
moment de l'arrêt définitif de bannissement, le petit souverain de la Cortada à
laquelle les Juifs étaient très attachés, car elle était terre de « franc-alleu » et
impliquait ainsi pour eux le droit de posséder des fiefs, était Kalonymus ben Todras,
appelé dans les documents du temps Moumet-Tauros. La Cortada fut vendue aux
consuls de Narbonne pour le prix de huit cent soixante-deux livres tournois.
Dans le Languedoc, « cette Judée de la France, » pour employer l'expression de
Michelet, les Juifs portaient des noms vulgaires, Astruc, Bougodas, Crescas, Dileral,
Estori, mais en se mêlant à la population le plus qu'ils pouvaient, ils restaient fidèles
au souvenir de la patrie, ils donnaient des noms de villes bibliques à celles du pays :
Lunel devenait Jéricho, Montpellier, Hac, Carcassonne, Kirrath Jearin, ils se
francisaient pour conquérir, ils judaïsaient ce qu'ils croyaient avoir conquis.
Dans le Nord, les rabbins étaient surtout de savants talmudistes. Les
Tossaphistes s'attachaient particulièrement au Pentateuque. Le rival de Maïmonide,
rabbin Salomon, fils d'Isaac de Troyes et plus connu sous le nom de Raschi, [150]
fonde la célèbre école d'exégèse de Champagne. Nicolas de Lire lui emprunta plus tard
beaucoup de ses arguments contre l'Église et ses arguments se transmirent à Luther.
Les rabbins, surtout dans le Midi, étaient également poètes,Les plus réussis de ces
courts récits sont les Meschelot Schualim ou Fables des
Renards qui jouent, nous l'avons dit, un grand rôle dans l'éducation des petits
Israélites en leur apprenant de bonne heure à être malins et à mettre dedans le goy.
C'est par le Midi, où ils paraissaient le plus solidement installés, que commença
le malheur des Juifs.
Disons tout d'abord, en remontant un peu en arrière, que l'exemple d'une partie
de leurs coreligionnaires chassés d'Espagne et obligés de chercher un asile dans les
florissantes juiveries de Toulouse et de Narbonne aurait dû les rendre prudents.
Au XIe siècle, les Juifs étaient tout-puissants en Espagne. Un des leurs, rabbi
Samuel Ha Lévi, marchand épicier, se [153] mêla aux guerres civiles qui, par une
coïncidence singulière, ont une intensité particulière partout où il y a des juifs, et
devint favori du roi Habous.
Son fils, rabbi Joseph Ha Lévy, Nazi ou Naghid, c'est-à-dire roi des Juifs, parvint
à être vizir du roi Badis.Un poète religieux, le glorieux Abou Iskak Al Elbiri, alla de ville en ville,
flétrissant les défaillances, prêchant le dévouement, réconciliant entre eux les
« Cindhadjites » et les Berbères longtemps ennemis, récitant partout sa célèbre
Kacida rimée en noun », pour exciter les courages.
Partout on répétait avec lui le
refrain de sa chanson : « Les Juifs sont devenus grands seigneurs… Ils règnent partout
dans la capitale et dans les provinces, ils ont des palais incrustés de marbre, ornés de
fontaines, ils sont magnifiquement vêtus et dînent somptueusement, tandis que vous
êtes pauvrement vêtus et mal nourris. »
Figurez-vous un Déroulède vraiment patriote au lieu de s'être enrégimenté dans
le parti de Gambetta par amour pour la réclame banale, un général n'ayant pas peur
de la mort, quelques hommes du peuple courageux, tout cela se ruant un matin sur les
hôtels des tripoteurs et des financiers juifs, et vous aurez une idée de la scène qui se
passa à Grenade le jour du Sabbat, 9 tebeth de l'an 4827 (30 décembre 1066).
Le Gambetta du XIe siècle, qui n'avait pas eu l'idée de mourir à temps, fut
massacré avec quatre mille des siens.
C'étaient des débris échappés à cette exécution que s'était grossie la colonie juive
du Languedoc. Sans être instruits par l'expérience de ce qui venait d'arriver (quelle
expérience instruira jamais les Juifs ?), ils recommencèrent leurs intrigues, ils
s'efforcèrent de corrompre le pays où ils étaient si bien accueillis, de lui arracher ses
croyances, ils rendirent nécessaire la terrible croisade contre les Albigeois.
Quelles étaient au fond les doctrines des Albigeois ? On n'en sait rien, il y avait
de tout, des Manichéens, des Gnostiques, des Athées, dans toute affaire où le Juif
figure, la confusion est telle qu'une chatte ne reconnaîtrait plus ses petits. Or le
Judaïsme était au fond de tous ces troubles. « Les Juifs, dit Michelet, vivante image de
l'Orient au milieu du christianisme, semblaient là pour entretenir la haine de la
religion. Aux époques de fléaux naturels, de catastrophes politiques, ils
correspondaient, disait-on, avec les infidèles et les appelaient. » Ailleurs, l'historien
constate [155] encore à quel point le Juif avait perverti les idées de la noblesse
albigeoise.
La noblesse du Midi, qui ne différait guère de la bourgeoisie, était toute
composée d'enfants de Juives ou de Sarrasines, gens d'esprit bien différent de la
chevalerie ignorante et pieuse du Nord
C'est par les écoles sur lesquelles l'abbé Drouais a publié quelques pages
excellentes dans son livre : Les Albigeois, que les Juifs étaient arrivés à ce résultat.
C'est par le même moyen qu'ils poursuivent le même but maintenant, seulement, plus
habiles qu'autrefois, ils ont réussi à faire payer par les chrétiens les écoles où l'on
apprend aux enfants à haïr le Christ.
Contre le Sémitisme que toute la chrétienté sentait menaçant, Montfort, l'homme
du Nord, l'Aryen au coeur intrépide et droit, marcha, combattit, fut vainqueur.
Ce Sémite, qui apparaissait ainsi comme un danger partout et qui ne se mêlait à
la vie sociale que pour la dissoudre et la corrompre, il fallait à tout prix permettre à
tous de le reconnaître, il fallait savoir à qui l'on avait affaire, n'être plus dupe du
masque mensonger que prend le Juif, il était nécessaire de garantir la collectivité.
La décision prise en 1215 par le Concile de Latran fut la conséquence de la guerre
des Albigeois qui venait d'être terminée par la défaite de Raymond V à Muret (1213).
[157]
L'obligation imposée aux Juifs de mettre sur leur poitrine une petite pièce
d'étoffe jaune n'était pas une humiliation pour eux, c'était une mesure de préservation
commandée, non par les préjugés religieux, - jamais on n'y avait pensé auparavant, -
mais par l'impérieuse nécessité de préserver les autres. Si vous obligiez maintenant les
Juifs à porter une rouelle jaune, vous rendriez service à beaucoup de gens faciles à
tromper qui, en les entendant déclamer contre notre religion, s'imaginent qu'ils
soutiennent la cause du Progrès tandis qu'ils ne représentent qu'une rancune
séculaire85.
Les Juifs se portaient à des excès plus graves, ils ne se gênaient pas pour
martyriser des chrétiens et surtout les enfants. Les enfants, ces candides et
charmantes créatures dans l'âme desquelles se reflète la pureté du ciel, ont toujours
été l'objet de la haine juive. Hérode les fait massacrer, Hérold et les Francs-Maçons
juifs les souillent par leur enseignement, les Juifs du moyen âge les saignaient et les
mettaient en croix. Chaque âge a ses coutumes et ses procédés.
Affirmer ceci, je le sais, c'est se mettre en désaccord avec la science officielle du
moment. Tous les témoignages, tous les monuments commémoratifs élevés pour
célébrer un événement dont toute une ville a été spectatrice, tous les documents
authentiques, en un mot, sur lesquels s'est basée jusqu'ici la certitude en histoire,
n'ont plus aucune valeur aujourd'hui quand ils déplaisent aux Juifs. Pour moi, j'ai
infiniment plus de confiance dans le récit d'un ancêtre, qui me raconte ce qui s'est
passé de son temps, que dans les dénégations d'un Darmesteter ou d'un Weil, fût il
membre de l'Académie des Inscriptions.
Les hommes d'autrefois n'étaient pas comme les Français dégénérés
d'aujourd'hui, des êtres veules et sans ressort, subissant patiemment toutes les
infamies, ils entendaient défendre leurs enfants et les protestations étaient
énergiques. La faculté spéciale aux Juifs de pomper toute la richesse d'un pays dès
qu'on les laisse à peu près tranquilles s'était développée en outre dans des proportions
excessives. De toutes parts des plaintes montaient vers le trône.
Appuyés par le peuple et l'Église, résumant du consentement général toute
l'autorité en eux, les Capétiens, ne l'oublions pas, étaient des pères de famille autant
que des rois.
Philippe Auguste, à son avènement au trône, dut s'occuper de cette question et il
la résolut dans le sens de la pitié pour tous ces malheureux dépouillés qui étaient son
peuple.
Il confisqua une partie des biens des Juifs et fit remise aux débiteurs de toutes
leurs dettes. Ce qui prouve, quoiqu'on en ait dit, qu'il ne fut guidé, en prenant cette
ordonnance, par aucune pensée personnelle, c'est que c'est à peine s'il perçut pour lui
le cinquième des sommes reprises.
Napoléon, nous le verrons plus tard, fut obligé d'agir à peu près de même, tout
souverain ayant la notion de son droit total et ne se contentant pas de détenir une
sorte de gérance dérisoire, devrait, qu'il fût empereur ou roi, se comporter de la même
façon aujourd'hui. Il dirait évidemment à tous ces organisateurs de sociétés
financières plus ou moins suspectes qui ont ruiné les actionnaires en [160]
enrichissant les fondateurs : « Vous n'avez pas acquis les milliards que vous possédez
par le travail, mais par la ruse, vous n'avez créé aucun capital, vous avez pris celui qui
avait été économisé par les autres, restituez quelques milliards sur les trente ou
quarante que vous avez indûment acquis. »
Saint Louis, ce chevalier sans peur qui réunit en lui ces deux formes de l'idéal : le
Saint et le Paladin, semble avoir voulu juger la question de plus haut encore. Désigné
par ses ennemis comme juge en sa propre cause et se condamnant lui-même, le saint
roi avait comme une inextinguible soif de justice. Héros antique, il eût comme Hercule
promené l'éternelle justice Dans un manteau sanglant taillé dans un lion.
Héros chrétien, il jette sur elle le manteau fleurdelysé dont les couleurs
rappellent à la fois l'azur limpide du firmament et la pureté de la fleur sans tache.
Il voulut savoir enfin quel était le principe mauvais qui déterminait les Juifs à se
rendre l'objet de la haine de tous. Sur la demande du pape Grégoire IX dont
l'attention avait été également attirée sur ce point, il fit examiner le Talmud dans une
assemblée solennelle que présida Guillaume d'Auvergne, et à laquelle les rabbins
furent invités à assister.
M. Noël Valois, ancien élève de l'école des Chartes et docteur en droit, qui a
publié sous ce titre : Guillaume d'Auvergne, un livre remarquable, a consacré un
chapitre fort intéressant à cette discussion :
C'était à Paris, écrit-il, au commencement de l'été (24 juin 1240). La cour
de saint Louis, présidée ce jour-là par la reine Blanche, s'était grossie d'un nombre
considérable de clercs ou de prélats appartenant aux diocèses voisins. Guillaume
n'avait eu garde de manquer au rendez-vous. Quelques volumes couverts de
caractères étranges attirèrent l'attention des curieux et l'on sut du converti Nicolas
que ces signes étaient de l'hébreu et ces livres le Talmud. Mais bientôt un spectacle
plus intéressant captiva l'assistance. La porte de la salle venait de livrer passage à
quatre rabbins, qu'un auteur juif, dans son enthousiasme, décore du titre
« d'héritage saint « « de sacerdoce royal », c'était Jechiel de Paris, Juda fils de
David, Samuel, fils de Salomon et Moïse de Coucy, fils de Jacob, ce dernier célèbre
par ses prédications tant en France qu'en Espagne. Suivant le récit hébreu, ils
entraient tristes et inquiets dans le palais du roi infidèle, tandis que le peuple juif
se dispersait de tous côtés, comme un troupeau sans pasteur. »
Toutes facilités furent laissées aux Juifs pour se défendre et ils le firent avec
habileté et courage. Ils n'en furent pas moins forcés de reconnaître que le Talmud
contenait des prescriptions contraires, non seulement à toute société chrétienne, mais
à toute société civilisée.
On trouva sans doute dans ce livre, examiné avec soin, des assertions plus graves
encore que celles que cite M. Noël Valois. On y vit, non sans horreur, que Jésus-Christ
est plongé dans l'enfer, dans la boue toujours bouillante, que la sainte Vierge a
engendré son divin Fils à la suite d'un adultère commis avec un soldat nommé
Pandara, que les églises sont des cloaques, les prédicateurs des chiens aboyeurs.
Ces aménités, qui défrayent encore la polémique de la presse juive, ne choquent
même plus les gens du monde aujourd'hui, mais il en était autrement alors.
D'autres passages étaient faits encore pour inquiéter à bon droit.
« Il est ordonné de tuer le meilleur goym.
« La parole donnée au goy n'engage pas86.
« Chaque jour dans leurs prières les Juifs doivent lancer trois fois des
malédictions contre les ministres de l'Église, les rois et les ennemis d'Israël. »
La Revue des études juives a reconnu elle-même la justesse de ces citations.
Pour saint Louis, le goy avec lequel on devait se gêner si peu, c'était, après tout,
ses sujets, ses barons, c'était lui -et le monarque était peut-être excusable de vouloir
défendre tout ce qu'on attaquait si violemment.
Le saint roi cependant montra une mansuétude extraordinaire. Comme Jechiel,
le rabbin de Paris, manifestait des craintes pour les siens, un des officiers du roi lui
dit : « Jechiel, qui songe à faire du mal aux Juifs ? » Blanche de Castille elle-même
manifesta l'intention de protéger les Juifs contre toute violence.
Le Talmud seul fut condamné, et tous les exemplaires qu'on en put saisir furent
jetés aux flammes.
Les Juifs ne se découragèrent pas. Ils corrompirent à prix d'argent un mauvais
prêtre, comme il y en a malheureusement dans tous les temps, qui se fit leur avocat.
L'ordonnance de 1254 défend seulement aux Juifs de se livrer à l'usure,
d'attaquer et blasphémer les croyances des Français au milieu desquels ils vivent, elle
leur enjoint de se livrer à un travail honnête87.
C'est dans ce sens encore que Napoléon essayera de résoudre la question, et
quand ils auront à leurs trousses toute l'Europe exaspérée, révolutionnée, ruinée par
eux, les Juifs modernes, si fiers aujourd'hui, seront bien contents de ne pas trouver en
France un souverain plus sévère que saint Louis.
Les Juifs furent plus durement traités par Philippe le Bel que par aucun de ses
prédécesseurs. L'édit de 1306 les [170] expulsa et en même temps ordonna la
confiscation de tout ce qu'on put saisir de leurs biens.
Les Juifs cependant n'avaient pas perdu entièrement courage.
L'inexplicable de l'affaire des Templiers qui est restée dans l'histoire comme une
énigme dont on n'a jamais su le mot, comme une sorte de mélodrame dont le
dénouement est sinistre mais dont la trame n'est pas claire, s'explique parfaitement
quand on se rend compte de la manière de procéder des Juifs.
Leur manière d'agir varie peu. Ils n'aiment guère à attaquer ouvertement, ils
créent ou plutôt ils corrompent quand elle est créée, car là encore ils ne sont pas
inventeurs, une association puissante qui leur sert comme de machine de guerre pour
battre en brèche l'organisation sociale qui les gêne. Ordre des Templiers, Franc-
Maçonnerie, Internationale, Nihilisme, tout leur est bon. Dès qu'ils sont entrés, ils
procèdent là comme dans une société financière, où les efforts de tous sont
uniquement employés à servir la cause ou les intérêts d'Israël, sans que les trois
quarts du temps les gens aient la notion de ce qu'ils font.
Les chevaliers du Temple s'étaient trouvés à maintes reprises en rapport avec les
Juifs, pour des affaires d'argent. C'est par les Templiers, en effet, que
s'accomplissaient toutes les opérations financières des Croisades dont le mécanisme
est encore si peu connu, ils percevaient les deniers que les abbayes votaient pour aider
les armées chrétiennes, ils avançaient de l'argent aux seigneurs et escomptaient des
effets payables à Saint-Jean-d'Acre. Or tout individu, tout corps constitué, tout peuple
d'origine aryenne qui se complaît au maniement de l'argent est perdu : l'argent le
déprave sans que cette dépravation lui procure aucun avantage.
[171]
Tant qu'ils avaient pu acheter directement leurs terres aux nobles qui partaient
pour les Lieux Saints, les Juifs agirent eux-mêmes, mais quand la royauté eut
commencé à mettre ordre à leurs trafics usuraires, ils furent contraints de se servir
des Templiers comme prête-nom. De là la richesse plus apparente que réelle de
l'ordre.
M. Mignard s'est efforcé d'expliquer cette
progressive décomposition morale de l'ordre dans un très savant travail consacré à la
description d'un curieux coffret appartenant au duc de Blacas89. Ce coffret, trouvé
dans une maison du Temple à Essarois et tout chargé de signes cabalistiques et
d'inscriptions arabes, reproduisait les principaux symboles des Gnostiques, les sept
signes, l'étoile aux sept rayons. Les doctrines nées dans l'École juive de Syrie,
répandues plus tard par Manès, avaient pénétré dans l'ordre du Temple et le
Manichéisme vaincu avec les Albigeois avait trouvé un asile chez ces serviteurs
d'abord si dévoués de la foi chrétienne.
Ce qui est certain, ce qui est constaté par tous les témoignages, ce qui ressort à
chaque ligne des pièces du procès publiées par Michelet, dans les Documents inédits
de l’histoire [172] de France, c'est qu'au moment de la suppression de l'ordre,
l'outrage au crucifix faisait partie des cérémonies de l'initiation.
Philippe le Bel avait la main plus rude que nos souverains modernes, les
Templiers s'en aperçurent.
Le grand rêve caressé par les Juifs d'une révolution universelle organisée par en
haut par un ordre cosmopolite allié à presque toutes les familles nobles, en bas par les
lépreux qui de l'un à l'autre se transmettaient le mot d'ordre, au dehors par les Maures
d'Espagne et les Sémites de Tunis avec lesquels leurs coreligionnaires de France
étaient en active correspondance, disparut dans les flammes du bûcher de Jacques
Molay.
Une tradition constante dans la Franc-Maçonnerie prétend que le 18 mars 1314,
date toujours célébrée dans les loges, quelques initiés déguisés en maçons vinrent
recueillir les cendres du grand maître dans cette île aux Vaches qui est maintenant la
place Dauphine, et firent là le serment d'exterminer les Capétiens et de venger leurs
victimes.
[175]
Ils mirent du temps à tenir leur serment, mais en tout cas il faut constater que
c'est au Temple, la maison mère des Templiers en France, que fut enfermé Louis XVI
avant que le fils de saint Louis n'allât à l'échafaud, au Temple également que le petit
Louis XVII fut martyrisé par le savetier juif Simon93.
Comme tous les êtres de fatalité, Marie-Antoinette avait des pressentiments qui ne la trompaient pas,
elle éprouvait pour cette tour du Temple une frayeur instinctive. « J'ai toujours eu une telle terreur de
cette tour, disait-elle, à la fin de 1792, que j'ai prié mille fois le comte d'Artois de la faire abattre.
C'était un pressentiment de tout ce que nous aurions à y souffrir. »
Dans les anciennes et modernes assemblées maçonniques, on conserve la
même tenue et configuration des chevaliers croisés, des Templiers, et même d'une
grande partie des anciennes corporations.
Il n'est point douteux davantage que les Juifs, d'accord avec le roi de Grenade et
le sultan de Tunis, n'aient organisé une conspiration de lépreux pour empoisonner les
fontaines et de cette façon jeter partout l'affolement, créer un de ces états de crise,
une de ces périodes d'inquiétude vague et de trouble qui ont rendu possible l'immense
bouleversement de 93 qui a été si profitable à Israël.
L'existence même d'un soulèvement général de lépreux est attesté par tous les
auteurs du temps
Le sire de Parthenay, lisons-nous dans Michelet, écrit au roi qu’un grand
lépreux, saisi dans sa terre, avoue qu'un riche juif lui a donné de l'argent et remis
certaines drogues.
Quoi d'étonnant à ce que les lépreux aient été excités par les juifs ? Ne retrouvet-
on pas là les procédés habituels, la [178] manière, le système constant du Sémite ?
Pour les Juifs, les lépreux, les malheureux prolétaires, ces parias, ces lépreux de la
civilisation moderne, les moujiks de Russie sont des instruments tout trouvés qu'ils
montent, qu'ils agitent, qu'ils trompent, qu'ils déchaînent sur la société avec de grands
discours contre les tyrans et qu'ils abandonnent aux répressions impitoyables,
lorsqu'Israël a tiré d'une révolution tout le profit qu'on en pouvait tirer.
Ne faites pas attention à ce mélange singulier d'urine et de sang humain,
supposez qu'il s'agisse de pétrole, de nitroglycérine ou de dynamite et vous serez en
plein mouvement moderne. Que ce soit Naquet prêchant l'emploi du fulmi-coton sous
l'Empire, les Juifs Goldeberg, Hartmann ou la Juive Jessa Heffmann employant la
nitroglycérine en Russie, vous trouverez toujours le Sémite dans toutes ces affaires
spéciales. Le tempérament aryen ne se trouve là nulle part. L'Aryen donne un coup de
poignard ou tire un coup de fusil mais ne comprend rien à toute cette chimie.(ndt : il va falloir changer si onveux gagner)
Les relations des Juifs du XIVe siècle avec les étrangers ne sont guère plus
discutables. Je ne vois pas très bien sur quelles raisons on a pu s'appuyer pour
contester l'authenticité des lettres adressées aux israélites par le roi de Grenade et le
roi de Tunis. L'authenticité ne peut faire l'ombre d'un doute96.
La lettre était adressée au prince des Sarrasins, maître de l'Orient et de la
Palestine, siège de la nation juive, et dont le pouvoir s'étendait jusqu'à Grenade, en
Espagne. On y demandait qu'un traité d'amitié fût conclu entre les Juifs et les
Sarrasins, et montrant l'espoir de voir les deux peuples réunis un jour dans la même
religion, on priait le prince de vouloir bien restituer aux Juifs la terre de leurs
ancêtres. On y lisait :
La nation chrétienne obéit au fils d'une femme vile et pauvre de notre
peuple, qui a injustement usurpé notre héritage et celui de nos pères.
Lorsque nous aurons pour toujours réduit cette nation sous le joug de notre
domination, vous nous remettrez en possession de notre grande cité de Jérusalem,
de Jéricho et d'Ai, où repose l'arche sacrée. Et nous pourrons élever votre trône sur
le royaume et la grande cité de Paris, si vous nous aidez à parvenir à ce but. En
attendant, et comme vous pourrez vous en assurer par votre noble vice-roi de
Grenade, nous avons travaillé à cette oeuvre en jetant adroitement dans leurs
boissons des substances empoisonnées, des poudres composées d'herbes amères
et pernicieuses, en jetant des reptiles venimeux dans les eaux, dans les puits, dans
les citernes, dans les fontaines et dans les cours d'eau, afin que les chrétiens, les
uns après les autres et chacun suivant sa constitution, périssent prématurément
sous les effets des vapeurs corrompues exhalées par ces poisons.
[183]
Nous sommes venus à bout de ce projet particulièrement en distribuant des
sommes considérables à quelques pauvres gens de leur religion que l'on appelle
des lépreux. Mais ces misérables se sont tout à coup tournés contre nous, et se
voyant surpris par 1es autres chrétiens, ils nous ont accusés et ont dévoilé tout le
fait. Néanmoins, il reste ce point glorieux pour nous, c'est que ces chrétiens
avaient empoisonné leurs frères, marque certaine de leurs discordes et de leurs
dissolutions.
Cette lettre contient encore un passage significatif.
Vous pourrez bientôt, avec l'aide de Dieu, passer la mer, vous rendre à
Grenade, et étendre sur le reste des chrétiens votre magnifique épée avec une main
puissante et un bras invincible. Et ensuite vous serez assis sur le trône à Paris, et
dans le même temps, redevenus libres, nous posséderons la terre de nos pères que
Dieu nous a promise et nous vivrons dans la concorde sous une seule loi et un seul
Dieu. Il n'y aura plus jamais à partir de ce temps, ni angoisse, ni chagrins, car
Salomon a dit : « Celui qui marche uni avec un seul Dieu, celui-là n'a qu'une
volonté avec lui. » David ajoute : « Oh ! qu'il est bon, qu'il est doux d'habiter
ensemble comme des frères! » Notre saint prophète Osée a ainsi parlé par avance
des chrétiens : « Leur coeur est divisé et à cause de cela ils périront. »
La haine du crucifix qui est le sentiment dominant du Juif est là tout entière, la
politique sémitique est là également très clairement exposée. Se servir d'un prince
étranger, que ce soit un Napoléon Ier contre l'Allemagne ou un Guillaume contre la
France, comme d'un point d'appui, faire battre les chrétiens entre eux et amener par
ces divisions le triomphe d'une race dont tous les enfants se tiennent étroitement par
la main, - telle a été la doctrine constante des Juifs et c'est à elle qu'ils ont dû tous
leurs succès.
L'Europe évidemment a traversé à la fin du XIIIe siècle et au commencement du
XIVe une période de crise analogue [184] à celle que nous traversons en ce moment,
où la haute banque, la Franc-Maçonnerie, la Révolution cosmopolite, toutes trois aux
mains des Juifs, concourent au même but par des moyens différents. Elle s'est heurtée
à cette prétention du Juif d'enlever à la fois aux chrétiens et l'idée religieuse qui aide à
se passer d'argent et l'argent d'autant plus nécessaire qu'on ne croit qu'à une vie toute
terrestre.
La soudaineté de décision dont Philippe le Bel fit preuve en arrêtant partout les
Templiers sauva la chrétienté du Sémitisme, comme la victoire de Charles Martel, à
Poitiers, l'avait sauvée du même fléau six siècles auparavant, comme un coup
vigoureux et simultané frappé sur les Juifs par tous les souverains d'Europe la
sauverait encore aujourd'hui.
Les Juifs, tour à tour chassés et rappelés, apparurent encore quelque temps
parmi nous. Sous Philippe de Valois, on essaya d'utiliser leur génie fiscal en en faisant
des percepteurs d'impôt. Jean le Bon en arrivant au trône paraît avoir voulu une
décisive épreuve et il la tenta dans des conditions de loyauté très frappantes. On
assura aux Juifs un séjour de vingt ans et le fils du roi Jean, comte de Poitiers, fut
constitué gardien de leurs privilèges. Charles V et Charles VI confirmèrent ces
dispositions.
Avec leur incroyable obstination dans le mal, les Juifs continuèrent à poursuivre
leurs intrigues multiples. Ils recommencèrent à ruiner le pays par l'usure, ils se
procurèrent des hosties pour les profaner, ils égorgèrent des enfants le Vendredi
Saint. Naturellement le peuple moins patient qu'à présent hurla, les prédicateurs
tonnèrent et les rois durent adopter de nouveau des mesures préservatrices.
Charles VI prit enfin, le 17 septembre 1394, un arrêt d'expulsion définitif, il
bannit les Juifs de ses États à perpétuité et leur défendit d'y demeurer sous peine de la
vie.
Cette expulsion, comme le fait remarquer dans son livre Des Juifs en France, M.
Haliez, qui est pourtant favorable aux Israélites, diffère absolument des précédentes
par son caractère comme par ses résultats. « Elle n'eut pas pour mobile l'amour du
lucre et l'esprit de pillage et ce qui le prouve c'est que toutes les créances des Juifs
durent leur être payées.
Pour permettre aux Juifs de liquider leurs affaires, on prolongea même leur
séjour de deux années après lesquelles ils durent décidément quitter la France pour
toujours.
Cette date de 1394 est une des dates les plus importantes de notre histoire. Les
rois ont tour à tour essayé de la sévérité et de la douceur, il est désormais prouvé que
le Juif ne peut s'acclimater en France. Les races les plus diverses, Celtes, Gaulois,
Gallo-romains, Germains, Francs, Normands, se sont fondues dans cet ensemble
harmonieux qui est la nation française, ils ont assoupli leurs angles, ils ont apporté
leurs qualités, ils ont toléré naturellement leurs défauts. Seul le Juif n'a pu entrer
dans cet amalgame. La France lui dit : « Mon ami, nous ne pouvons nous entendre,
séparons-nous et bonne chance ! »
Il y a là intolérance sans doute, mais non pas intolérance dans le sens religieux
du mot, puisque les plus redoutables adversaires du Juif ont été des princes comme
Philipe le [186] Bel, plus politique assurément que mystique, il y a intolérance dans le
sens que la science prête à ce terme lorsqu'elle dit : « Le sujet ne peut tolérer telle
substance. » La France ne peut tolérer le Juif, elle le rend, elle ne le recevra que bien
longtemps après enveloppé dans toute une littérature philosophico-humanitaire et en
sera très malade si elle n'en meurt pas.
Grâce à l'élimination de ce venin, la France, qui est encore plongée dans les
horreurs de la guerre de cent ans, va atteindre avec rapidité un degré de prospérité
incroyable, elle va devenir la grande nation européenne, régner par les armes, par les
lettres, par les arts, par la courtoisie exquise, par le goût, par le charme de sa nature
bienveillante et sociable, par son originalité de bonne compagnie qui est si
accommodante pour les idées des autres. Elle sera l'arbitre, le modèle, l'envie du
monde entier, elle comptera parmi ses fils des généraux glorieux, des ministres
illustres, des écrivains incomparables, elle aura des triomphes et des revers, mais
l'honneur sera toujours sauf, elle ne sera pas exempte de vices mais de ces vices qui
n'abaissent point, et quand elle courra à la bataille ce ne sera ni pour les bons
Mexicains, ni pour les bons Tunisiens. Chez elle, tout le monde sera sinon riche, du
moins heureux, car le Juif ne sera pas là pour exercer sur le travail d'autrui son
parasitisme usuraire. En un mot, à partir de 1394, époque à laquelle elle chasse les
Juifs, la France montera toujours. A partir de 1789, époque à laquelle elle les reprend,
elle descendra sans cesse…
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