mercredi 25 novembre 2009

Tai-chi style Chen

En occident, en Grèce, était pratiqué une forme de Zhan Zhuang appelé Artemis Pyx qui était à la base d' une "gymnastique ésotérique". Dans l'œuvre philosophique de Platon "Le banquet", est rapporté que lors d' une trêve de la bataille de Potidée (429 avant notre ère), Socrate, qui était un des plus grands philosophes , mais aussi un combattant exceptionnel, est resté des heures durant à une posture en immobilité apparente. Platon raconte que Socrate avait l' habitude de méditer dans cette posture.





L'étude des 15 premiers mouvements du "Di yi lu" constitue la base du travail. On retrouve dans ces seuls 15 premiers mouvements tous les principes et changements (directions) qui se déclinent dans la suite de la forme. On dit aussi que le premier mouvement (Le Gardien Céleste pile le mortier) constitue la base de la base, et qu'il est impératif pour une bonne progression, de l'exécuter correctement avant de poursuivre.


Traditionnellement, ce n'est qu'après avoir bien maîtrisé le Di yi lu que l'on peut commencer l'apprentissage du tuishou et des armes (épée, sabre, grande lance, bâton, hallebarde…), et du Er lu pao chui. Le deuxième enchaînement est caractéristique du style Chen (il n'y a pas d'équivalent dans les autres styles). Il s'agit d'un travail 'explosif', qui montre clairement l'origine et le travail martial.

La différence entre les deux enchaînements à mains nues peu se résumer ainsi :

pour le Di yi lu c'est : le corps qui emmène la main
pour le Er lu c'est : la main qui emmène le corps
Cela signifie que l'étude du premier enchaînement est une écoute (intention) porté vers l'intérieur (travail proprioceptif), tandis que le deuxième enchaînement est fait pour porter l'intention vers l'extérieur (l'application martiale).

On qualifie également de troisième taolu le Tuishou, car il s'agit aussi d'un enchaînement codifié à plusieurs niveaux, et qui peut se travailler seul. Le Tuishou est une étape du travail martial qui doit amener à la pratique du Sanshou (combat libre)


Lao Jia Di Yi Lu (ancienne version)


1ere et 2e séquence

premiere sequence

1. Posture préparatoire
2. Le gardien céleste pile le mortier
3. Attacher le pan du vêtement
4. Six verrouillages et quatre fermetures
5. Simple fouet
6. Le gardien céleste pile le mortier
7. La grue blanche déploie ses ailes
8. Marche en oblique
9. Envelopper le genou
10. Pas en avant
11. Marche en oblique
12. Envelopper le genou
13. Pas en avant
14. Coup de poing couvert par la main
15. Le gardien céleste pile le mortier


Deuxième séquence

16. Drapper le corps avec les poings
17. Le dragon vert émerge de l'eau
18. Double frappe des paumes
19. Regarder le poing sous le coude
20. Dérouler les bras sur l'arrière
21. La grue blanche déploie ses ailes
22. Marche en oblique
23. L'éclair traverse le dos
24. Coup de poing couvert par la main
25. Six verrouillages et quatre fermetures
26. Simple fouet
27. Mouvoir les mains comme les nuages
28. Flatter l'encolure du cheval
29. Frapper le pied droit
30. Frapper le pied gauche
31. Coup de talon gauche
32. Pas en avant
33. Coup de poing vers le sol
34. Double coup de pied sauté
35. Le poing protège le coeur
36. Coup de pied cyclone
37. Frapper avec le talon droit
38. Coup de poing couvert par la main
39. Petite saisie et frappe
40. Embrasser la tête et repousser la montagne
41. Six verrouillages et quatre fermetures


3e et 4e séquence

Troisième séquence

42. Simple fouet
43. Parade avant
44. Parade arrière
45. Séparer la crinière du cheval
46. Six verrouillages et quatre fermetures
47. Simple fouet
48. La fille de jade lance la navette
49. Attacher le pan du vêtement avec indolence
50. Six verrouillages et quatre fermetures
51. Simple fouet
52. Mouvoir les mains comme les nuages
53. Balancer le pied
54. Tomber avec les pieds en fourche
55. Le coq d'or sur une patte à gauche et à droite
56. Dérouler les bras sur l'arrière
57. La grue blanche déploie ses ailes
58. Marche en oblique
59. L'éclair traverse le dos
60. Coup de poing couvert par la main
61. Six verrouillages et quatre fermetures


Quatrième séquence

62. Simple fouet
63. Mouvoir les mains comme les nuages
64. Flatter l'encolure du cheval
65. Croiser les pieds et balayer le lotus
66. Coup de poing vers le bas-ventre
67. Le singe offre un fruit
68. Six verrouillages et quatre fermetures
69. Simple fouet
70. Le dragon rampant au sol
71. Pas en avant et former les sept étoiles
72. Reculer et chevaucher le tigre
73. Balayer le lotus deux fois
74. Le canon sur la tête
75. Le gardien céleste pile le mortier
76. Fin de la forme


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Poussée des mains (tui shou)


L'exercice de "poussée des mains" est d'abord une extension du travail individuel, où les principes du Taiji Quan sont mis en application avec la collaboration de partenaires. Ces derniers possèdent une taille, un poids, une force, une souplesse, un relâchement, et même des émotions auxquelles il s'agit de s'adapter. Vient ensuite l'aspect martial, qui est abordé avec les notions de distance, de stratégie, de tactiques, de techniques de contrôle, etc.

Selon Ren Guang Yi, élève de Chen Xiaowang, les conditions suivantes sont à respecter* :

1.le haut du corps doit être relâché (ce qui implique notamment que le mouvement s'appuie sur des jambes fortes) ;
2.le regard doit être dirigé vers la poitrine du partenaire (et non vers les yeux) ;
3.la position doit être basse mais pas trop étendue ;
4.les bras doivent être relâchés mais fermes (tels un ressort) ;
5.la posture doit être verticale.


Un premier éducatif permet d'introduire les quatre compétences (jing) fondamentales :

1.peng (absorber, s'étendre et adhérer tel un ressort) ;
2.lu (dévier, saisir, et pousser) ;

3.ji (suivre et pousser) ;
4.an (contrôler la main et le coude avec les deux mains et pousser) ;

auxquelles devront s'ajouter plus tard :

1.chai (saisir et tordre pour amener au sol) ;
2.lie (avancer et jeter à partir de derrière) ;
3.zhou (attraper et frapper avec le coude) ;
4.kau ("se pencher" ou frapper avec l'épaule, le genou, ou la hanche) ;
ce qui constitue "les huit portes".


Le pas est d'abord fixe et le mouvement est circulaire à un bras (dan tui shou).
On peut distinguer ensuite cinq niveaux :

1.huang kua, pas fixe (he bu) avec des mouvements verticaux dans les 3 directions ;
2.ding bu, pas fixe avec des mouvements plus petits et des contrôles des deux mains sur les poignets et coudes du partenaire (les partenaires sont à distance plus rapprochée) ;
3.hua bu, pas en avant et en arrière (à partir de ding bu, le partenaire est attiré à l'aide d'un pas en arrière et d'une saisie du bras) ;
4.da lu, avec déplacement en positions très basses et des mouvements de deux bras (étape assez éprouvante) ;
5.huang jiao bu, forme libre comprenant aussi des clés (qinna) et des immobilisations.






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Position de base dans les art martiaux chinois (WUSHU) :



1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci beaucoup ! ça fesait longtemps que je cherchais des images cohérentes pour illustrer ma pratique du kung Fu et ces positions sont EXACTEMENT celles que nous apprend le maitre. MERCI !