LE LIE DES GUETTOS EST POOUR NOUS
Les gros producteurs, malgré leur matériel, malgré les fortunes brassées dans leurs caisses, avaient
honteusement trahi la cause du cinéma français, tout en obstruant de leur masse son horizon.
Nous étions quelques-uns, depuis un bon bout de temps, à souhaiter sans remords la ruine
complète du cinéma que l’on faisait chez nous. C’était en effet la condition nécessaire de son
assainissement et de sa renaissance. La déconfiture de Pathé-Natan et de Gaumont aurait donc dû
favoriser nos espoirs. Quelques-uns imaginaient déjà un retour à ces efforts indépendants d’où sont
toujours sortis chez nous, et souvent ailleurs, les plus intéressants ouvrages du cinéma.
Les e indépendants » étaient bien là, à pied d’oeuvre, mais quels indépendants !
Quelques zozos distingués, snobs du pro-judaïsme, se félicitaient très haut de voir débarquer chez
nous ces astres du septième art, ces géniales victimes de l’ignorance et de la barbarie nazies. Ils
remerciaient M. Hitler de nous avoir fait un aussi magnifique cadeau. Grâce à ces exilés, nous allions
rallumer chez nous le flambeau de la beauté et de l’intelligence, éteint par la stupidité raciale des
Allemands.
C’était d’abord présumer beaucoup de la gratitude de nos illustres voyageurs.
J’avais pu m’entretenir avec le plus fameux de tous, M. Erich Pommer, peu après qu’on lui eût
ouvert notre frontière, en lui dépêchant, je suppose, une escorte d’honneur. Je me trouvai devant un Juif
du type glaireux, qui ne prit aucun détour pour me déclarer le mépris extrême où il tenait la France et ses
gens. Non, M. Pommer ne ferait pas long feu dans un pays aussi miteux, aussi piètrement équipé. M.
Pommer ne s’intéressait pas aux nations de troisième zone. Les deniers du cinéma français étaient
beaucoup trop modestes pour retenir son attention. Après avoir touché tout juste du bout du pied le
pavé parisien, M. Pommer allait franchir la Manche au plus tôt.
En effet, si quelques Juifs un peu moins malotrus que M. Erich Pommer condescendaient à
quelques manifestations de politesse pour notre pays, notre franc ne leur inspirait qu’une confiance des
plus limitées. Natan, avec ses puissants « siphonages » les avait aussi un peu trop bien devancés. Le marché ouvert à notre cinéma leur paraissait enfin dérisoirement petit après les cent vingt millions de
clients de la Mittel-Europa.
Par contre, l’Angleterre offrait un terrain immense et tout neuf. Elle n’avait pour ainsi dire jamais
eu de cinéma. A l’instigation des Juifs de la City, les Lloyds de Londres venaient de tirer de leurs réserves
un fabuleux paquet de livres sterling, destinées au lancement d’une industrie britannique de l’écran qui
aiderait au boycottage des films de l’Allemagne hitlérienne.
Les émigrés juifs les plus astucieux et les plus présentables louchaient avec une extrême
concupiscence vers ce Pactole, le plus opulent que l’on eût encore vu dans le cinéma européen. Les plus
gros brasseurs de la bande, Pommer, le judéo-hongrois Korda qui avait fait quelques rapides essais chez
nous, allaient planter leurs tentes à Londres, accompagnés des plus fameux acteurs juifs : Conrad Veidt,
Élisabeth Bergner. Peter Lorre, cet effrayant juif des Karpathes à tête de hibou qui avait été si saisissant
dans le grand film de Fritz Lang, M. (Le Maudit) prenait le bateau pour l’Amérique où il allait devenir
détective japonais ! et remplacer sous le nom de M. Moto feu Charlie Chan, pseudo-chinois né en
Suède, dans une longue série de films policiers. Les meilleurs metteurs en scène, le demi-juif Fritz Lang,
Erich Charell, auteur de Le Congrès s’amuse (ce fut lui du moins qui le disait) ne faisaient que passer et
couraient à Hollywood. Max Reinhardt, Napoléon de la mise en scène selon les rabatteurs juifs de la
foire de Salzbourg, gagnait lui aussi la Californie, mais à petites étapes, Comme écrasé par le poids de
son génie. Léontine Sagan, auteur supposé d’une oeuvre vraiment admirable, Jeunes Filles en uniforme,
allait en tourner un pendant anglais à Oxford.
Nous aurions eu grand tort de les regretter. A l’exception de Fritz Lang, né d’une mère chrétienne
et chez qui peut-être, après tout, l’hérédité juive ne domine pas, ces Juifs précédés d’une renommée plus
fracassante que toutes les trompettes de Jéricho devaient, sitôt séparés de leurs anciennes équipes de
collaborateurs, faire un complet fiasco. Pommer produisait des espèces de tartines pseudo historiques
d’un ennui définitif, Léontine Sagan un feuilleton blafard. L’imagination tant célébrée de Charell se
révélait en Amérique plate comme un pied de rabbin. Quant au seigneur Reinhardt, Hollywood, après
cinq ans, n’est pas encore revenu de son Songe d’une nuit d’été, contrefaçon de Shakespeare en carton
pâte d’une vulgarité et d’une sottise si monstrueuses que les Yankees du Far-West eux-mêmes en ont eu
un haut le coeur. Pour ces kilomètres de pellicule invendable, Reinhardt avait au surplus creusé dans le
budget de la Métro-Goldwin une telle brèche que son seul nom fait fuir depuis comme la peste noire
tous les financiers de la Californie.
Avant d’être éclairés par ces révélations, nous aurions pu de bonne foi accueillir chez nous ces Juifs
illustres au nom des droits de l’esprit. Mais tout ce qui possédait à tort ou à raison une réputation assise
parmi l’émigration du cinéma, n’avait que dédain pour nous.
Ce qui se fixait à Paris, c’était donc essentiellement la pire racaille, des filous de bas étage, des
fricoteurs à la petite semaine, dont leurs coreligionnaires d’une certaine surface eux-mêmes s’écartaient.
La bande de Londres, pour être plus huppée, n’en nettoyait pas moins le trésor des Lloyds avec
une maîtrise de frères de la côte naufrageant un bateau plein d’or. En moins d’une année, les Juifs
créaient et détruisaient dans la capitale anglaise PLUS DE QUATRE CENTS SOCIÉTÉS DE
CINÉMA, engloutissant un capital représentant plusieurs milliards de francs pour terminer au plus deux douzaines de films, absolument informes, à l’exception du Juif Süss, relevé par le talent
indiscutable de Conrad Veidt.
Une partie de la tribu se disperse alors, se rabattant faute de mieux sur notre sol. Cette population
du cinéma parisien est d’ailleurs agitée de remous perpétuels. On y débarque nippé comme un gueux;
deux mois après .on y imprime en lettres géantes son .nom sur tous les murs; on s’y évanouit tout à coup
comme un spectre; on détale avec une valise de carton crevé et on réapparaît soudain avec un train de
rajah. A moins que ce ne soit le contraire.
Ce n’est même plus de l’envahissement. Ce sont ces migrations de sauterelles dévastatrices, qui
fondent sur une terre, la ravagent et la stérilisent, puis disparaissent dans un coup de vent pour aller
s’abattre plus loin.
LE THÉATRE JUIF
Auprès de la gigantesque entreprise de brigandage et de corruption dont je viens d’esquisser les
grands traits, la question juive au théâtre apparaît de proportions presque modestes.
Ce n’était pas l’avis du vieil Édouard Drumont lorsqu’il écrivait en 1885 que « tous les théâtres de
Paris étaient aux mains des Juifs ». Nous qui avons connu un Paris dix fois plus enjuivé que le sien, nous
sommes tentés que trouver un peu excessifs les cris d’indignation de sa France Juive. A vrai dire,
Drumont n’a jamais rien exagéré. Il était un des rares aryens de son temps — où l’antisémitisme
traditionnel des Français sommeillait, engourdi par l’essor du libéralisme et de la démocratie
bourgeoise — qui ait su descendre dans tous les replis de l’âme juive, en deviner tous les instincts,
toutes les ruses, tous les appétits. C’est ce qui fait de La France Juive une oeuvre d’une si durable vérité.
Fort d’une pareille connaissance, Drumont sut prévoir tout le règne des Juifs en France, et son
infatigable imagination lui en mit sous les yeux toutes les réalités. Seuls, les documents, les événements
auxquels il se réfère nous paraissent un peu anodins, maintenant que nous avons passé par l’ère des
Natan, des Blum et des Mandel.
La liste dressée par Drumont, si elle pâlit auprès de celle de notre « septième art », est cependant
assez belle déjà, avec ses Koning, ses Simon, ses Mayer, Maurice Bernhardt, Godchau, Bernard Ulmann,
Schurman, Maurice Strakosch, Vaucorbeil (déjà !) comme directeur de théâtre ou impresarii, ses Wolff,
Millaud (juif provençal comme le (musicien Darius Milhaud d’aujourd’hui), Mortje dit Mortier, juif
hollandais, Hector Crémieux, Dreyfus, Ernest Blum, tous bien oubliés, mais qui comptaient parmi les
premiers auteurs à succès du temps
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