samedi 3 avril 2010

sagashoah 2

Les Procès de Nuremberg

L'histoire des Six Millions reçut la sanction de la chose jugée grâce aux Procès de Nuremberg
qui permirent aux Alliés de condamner les dirigeants allemands entre 1945 et 1949. Ces procès furent
la comédie juridique la plus grande et la plus honteuse de l'Histoire. Pour une étude beaucoup plus
détaillée des iniquités de ces procès qui, comme le déclara le Maréchal Montgomery, furent un crime
du fait d'avoir perdu la guerre.

L'histoire des Six Millions reçut la sanction de la chose jugée grâce aux Procès de Nuremberg
qui permirent aux Alliés de condamner les dirigeants allemands entre 1945 et 1949. Ces procès furent
la comédie juridique la plus grande et la plus honteuse de l'Histoire. Pour une étude beaucoup plus
détaillée des iniquités de ces procès qui, comme le déclara le Maréchal Montgomery, furent un crime
du fait d'avoir perdu la guerre, nous renvoyons le lecteur aux ouvrages cités ci-dessous et
particulièrement au livre remarquable de F. J. P. Veale, juriste anglais distingué, Advance to Barbarism
(Nelson, 1953).
Dès le début, les Procès de Nuremberg se basèrent sur des statistiques grossièrement erronées.
Dans son réquisitoire du 20 novembre 1945, Sidney Alderman déclara qu'il y avait 9.600.000 Juifs
dans les pays d'Europe occupés par l'Allemagne. Nous avons montré plus haut que c'est une absurdité.
Il est arrivé à ce total:
a) en ne tenant aucun compte de toute l'émigration juive entre 1933 et 1945
b) en ajoutant tous les Juifs d'Union Soviétique, y compris les deux millions et plus qui ne se
trouvèrent jamais dans les zones occupées par les Allemands.
Le même total artificiellement gonflé, légèrement arrondi à 9.800.000, fut présenté de nouveau
au Procès Eichmann en Israël par le Prof. Shalom Baron.
Les prétendues Six Millions de victimes firent leur apparition pour la première fois à Nuremberg
comme base de l'accusation, et après que la Presse de l'époque eut jonglé parfois avec des totaux de dix
millions ou plus, les Six Millions trouvèrent créance et s'imposèrent par la suite dans les mass media
internationaux. On pourrait comprendre qu'on ait ajouté foi à ce chiffre bizarre dans l'ambiance de
récrimination irréfléchie de 1945, mais il est très significatif de constater qu'il était devenu insoutenable
en 1961, lors du Procès Eichmann. Le tribunal de Jérusalem évita soigneusement de citer le chiffre de
Six Millions et l'acte d'accusation dressé par Gideon Haussner parlait simplement de "quelques"
millions.

A Nuremberg, on ne tint aucun compte des principes juridiques
Pour ne pas se laisser induire en erreur en croyant que l'extermination des Juifs a été "prouvée" à
Nuremberg par des "documents", des "preuves testimoniales", il faut considérer la nature des procès
eux-mêmes puisqu'ils ne tinrent aucun compte de principes juridiques valables. Les accusateurs furent
à la fois demandeurs, juges et bourreaux, la "culpabilité" était tenue comme établie dès le principe.
Parmi les juges, nous trouvons naturellement les Soviétiques dont les crimes innombrables
comprenaient le massacre de 15.000 officiers polonais dont les cadavres furent découverts par les
Allemands dans la forêt de Katyn, près de Smolensk. Au procès de Nuremberg, l'accusateur public
soviétique essaya d'attribuer ce massacre aux Allemands! A Nuremberg, on créa une législation ex post
facto afin de juger des gens pour des "crimes" qui furent seulement déclarés être des crimes après qu'ils
eussent été prétendument commis. Jusqu'alors, le principe légal le plus fondamental était qu'on ne peut
être déclaré coupable de violer une loi que si cette loi était en vigueur au moment de l'infraction. "Nulla
Poena Sine Lege".

A Nuremberg, on ne tint aucun compte des Règles pour les Preuves mises au point au cours des
siècles par la jurisprudence britannique pour découvrir la vérité d'un chef d'accusation avec autant de
certitude que possible. A Nuremberg, on décréta que "le Tribunal ne serait pas lié par des règles
technique de preuve", mais "pourrait admettre toute preuve testimoniale qu'il estimerait avoir une
valeur probante", c'est-à-dire qui viendraient soutenir une conviction. Ceci signifiait en pratique qu'on
admettait des dépositions sur la foi d'autrui, des simples ouï-dire (non admissibles par des tribunaux
normaux), et des documents qui, dans un procès judiciaire normal, sont toujours rejetés comme
récusables et sujets à caution. Il est très significatif qu'on ait admis ce genre de "preuves" au procès de
Nuremberg, car ce fut une des méthodes principales de fabrication de la légende de l'extermination au
moyen de "déclarations par écrit sur l'honneur, déclarations formelles par écrit tenant lieu de serment"
frauduleuses. Alors qu'on fit comparaître seulement 240 personnes à la barre des témoins, le Tribunal
de Nuremberg accepta pas moins de 300.000 de ces "déclarations par écrit sur l'honneur" ou
"déclarations formelles par écrit tenant lieu de serment" qui appuyaient les accusations, sans que ces
témoins fussent entendus sous serment. Dans ces conditions, n'importe quel déporté juif ou n'importe
quel ancien détenu d'un camp de concentration pouvait alléguer tout ce qui lui passait par la tête dans
un esprit de vengeance. Le plus incroyable de toute cette histoire est peut-être le fait qu'on ne permit
pas aux avocats de la défense d'interroger contradictoirement les témoins à charge. Une situation un
peu semblable exista lors du Procès Eichmann quand on annonça qu'on pourrait à tout moment retirer
la défense à l'avocat d'Eichmann "si une situation intolérable se présentait", ce qui signifiait
probablement si l'avocat commençait à prouver l'innocence d'Eichmann.

La motivation réelle des procès de Nuremberg fut dénoncée par le juge américain Wenersturm,
Président d'un des tribunaux de Nuremberg. Il fut tellement écoeuré par le procès qu'il donna sa
démission et retourna aux Etats-Unis après avoir remis au Chicago Tribune une déclaration dans
laquelle il énumérait point par point ses objections (cf. Mark Lautern, Das letzte Wort über Nurnberg,
p.56). Voici le texte des points 3 à 8:
3. Les membres du Ministère Public, au lieu d'essayer de formuler un nouveau principe légal qui
puisse servir de guide, furent poussés uniquement par l'ambition personnelle et le désir de vengeance.
4. Le Ministère Public fit l'impossible pour empêcher les avocats de préparer la défense de
chaque accusé et pour qu'ils ne puissent pas produire des témoignages ni des preuves à décharge.
5. Le Ministère Public, dirigé par le Général Taylor, fit l'impossible pour empêcher qu'on
demande à Washington de fournir au Tribunal d'autres documents en possession du Gouvernement
américain.
6. 90% des personnes composant le Tribunal étaient prévenues contre les accusés pour des
raisons politiques ou raciales et favorisaient l'accusation.
7. Le Ministère Public fit en sorte de confier tous les emplois administratifs du Tribunal
Militaire à des "Américains" naturalisés de fraîche date qui s'ingéniaient à créer une ambiance hostile
aux accusés dans leurs traductions, dans les affaires administratives, etc.
8. Le but réel des procès de Nuremberg fut de montrer aux Allemands les crimes de leur Führer
et ce but fut en même temps le prétexte des procès... Si j'avais su sept mois plus tôt ce qui se passait à
Nuremberg, je n'y serais jamais allé!

En ce qui concerne le point 6 "90% des personnes composant le Tribunal étaient prévenues
contre les accusés pour les raisons politiques ou raciales", ce fait fut confirmé par d'autres personnes
présentes. Suivant Earl Carrol juriste américain, le personnel du Ministère Public comprenait 60% de
Juifs allemands qui avaient quitté le Reich après la promulgation des lois raciales hitlériennes. Il nota
qu'il n'y avait même pas 10% des Américains employés par le Tribunal de Nuremberg qui étaient
réellement Américains de naissance.

Il est donc évident que le principe
juridique fondamental selon lequel on ne peut pas être à la fois juge et partie a été bafoué
complètement. En outre la majorité des témoins étaient aussi des Juifs. Maurice Bardèche, qui suivit
également les procès, dit que la seule préoccupation de ces témoins était de ne pas manifester trop
ouvertement leur haine et d'essayer de donner une impression d'objectivité (Nuremberg ou la Terre
Promise, Paris, 1948, p.149)

Des "aveux" extorqués par la torture
Mais il y a encore un élément bien plus troublant: les méthodes utilisées à Nuremberg pour
arracher des déclarations et des "aveux", spécialement pour obtenir des "aveux" des officiers SS pour
soutenir l'accusation d'extermination. Le Sénateur américain Joseph McCarthy, dans une déclaration à
la Presse américaine du 20 mai 1949, signala les cas de torture suivants, pour obtenir des aveux des
accusés:
A la prison de Schwabisch Hall, des officiers de la SS Leibstandarte Adolf Hitler furent battus
jusqu'à ce qu'ils baignèrent dans leur sang, on leur écrasa ensuite les parties sexuelles quand ils étaient
étendus sur le sol. Comme on le fit pour de simples soldats pendant le Procès de Malmédy de triste
notoriété, les prisonniers furent suspendus par les mains et battus jusqu'à ce qu'ils acceptent de signer
les aveux qu'on leur demandait. C'est sur la base de tels "aveux" arrachés par la torture au Général SS
Sepp Dietrich et à Joachim Peiper, colonel de la Waffen SS, que la Leibstandarte fut déclarée
"organisation criminelle". Quant au Général SS Oswald Pohl, intendant des camps de concentration, on
lui barbouilla le visage de matières fécales et il fut battu ensuite jusqu'à ce qu'il fasse des "aveux". A
propos de ces cas de torture, le Sénateur McCarthy dit à la Presse: "J'ai entendu des témoins et j'ai lu
des témoignages prouvant que les accusés furent battus, maltraités et torturés par des méthodes qui ne
pouvaient que germer dans des cerveaux malades. On organisa des simulacres de procès et d'exécutions
capitales, on leur dit que leurs familles ne recevraient plus de cartes de ravitaillement s'ils n'avouaient
pas. Toutes ces choses se firent avec l'approbation du Ministère Public pour créer l'ambiance
psychologique nécessaire pour leur arracher les aveux désirés. Si les Etats-Unis permettent que de tels
actes restent impunis, le monde entier aura le droit de nous blâmer sévèrement et de douter à jamais de
la rectitude de nos motifs et de notre intégrité morale."

Ces méthodes d'intimidation furent répétées lors des procès de Francfort/s/Main et de Dachau, et
un très grand nombre d'Allemands furent condamnés pour des atrocités qu'ils avaient "avouées" dans
de telles conditions. Les méthodes qui permirent d'obtenir ces aveux furent révélées dans le Daily News
de Washington du 9 janvier 1949 par le juge américain Edward L. van Roden, un des trois membres de
la Commission Simpson de l'armée américaine qui fit une enquête sur les méthodes utilisées par la
justice lors du procès de Dachau. Son récit parut également dans le journal britannique Sunday
Pictorial du 23 janvier 1949. "Les Américains se déguisaient en prêtres pour entendre les accusés en
confession et leur donner l'absolution; ils les torturaient en leur enfonçant des allumettes enflammées
sous les ongles; ils leur cassaient les dents et la mâchoire; ils les laissaient seuls en cellule au secret
pendant longtemps et ne leur donnaient que des rations de famine." Van Roden expliqua: "Les ''aveux''
qui furent retenus comme preuves à charge au procès avaient été obtenus après avoir gardé ces hommes
au secret, seuls dans une cellule, pendant 3, 4 et 5 mois...Pour interroger les accusés, les Américains
leur mettaient une cagoule noire sur la tête et ils les frappaient ensuite au visage avec des coups-depoing
américains en laiton, ils leur donnaient des coups de pied et les battaient avec des flexibles en
caoutchouc... Sur les 139 cas de notre enquête, 137 de ces soldats allemands avaient reçu des coups de
pied dans les testicules qui leur avaient laissé des blessures inguérissables. C'était un moyen standard
utilisé dans les interrogatoires par ces Américains."

Voici les noms de ces "Américains" chargés de ces interrogatoires (et qui, plus tard, firent office
de Ministère Public lors des procès): Lt.-Col. Burton, Capt. Raphael Shumacker, Lt. Robert E. Byrne,
Lt. William R. Perl, Mr. Morris Ellowitz, Mr. Harry Thon et Mr. Kirschbaum. Le conseiller juridique
du tribunal était le Col. A. H. Rosenfeld. Le lecteur verra immédiatement d'après leurs noms que la
majorité de ces personnes étaient "prévenues contre les accusés pour des raisons raciales" pour
reprendre les mots du juge Wenersturm – c'est-à-dire qu'ils étaient Juifs et qu'on n'aurait jamais dû leur
confier une enquête de ce genre.
Malgré le fait que des "aveux" de l'extermination des Juifs furent arrachés dans ces conditions,
les dépositions faites aux procès de Nuremberg sont encore considérées comme une preuve concluante
de l'assassinat de Six Millions de Juifs par des écrivains tels que Reitlinger et d'autres, et l'on maintient
l'illusion que ces procès furent impartiaux et parfaitement conduits dans les règles. Quand on demanda
au Général Taylor, Chef du Ministère Public, où il avait trouvé le chiffre de Six Millions de Juifs tués,
il répondit qu'il était basé sur les aveux du Général SS Otto Ohlendorf. Ce dernier avait été torturé
également et nous examinerons son cas plus loin. Mais en ce qui concerne de tels "aveux" en général,
nous ne pouvons mieux faire que de citer le journal britannique Sunday Pictorial quand il publia le
rapport du juge van Roden:
"Des hommes forts furent réduits à l'état d'épaves humaines prêtes à marmotter n'importe quels
aveux exigés par le Ministère Public."

La déposition de Wisliceny
Examinons maintenant quelques-uns de ces documents de Nuremberg. La déposition de Dieter
Wisliceny, capitaine de la SS, un adjoint d'Eichmann qui fut ensuite le chef de la Gestapo en Slovaquie,
est le document qui est cité le plus fréquemment pour soutenir la légende des Six Millions et qui
occupe une grande place dans le livre de Poliakov et Wulf Das Dritte Reich und die Juden: Dokumente
und Aufsätze. Cette déposition fut obtenue dans des conditions encore plus dures que celles que nous
avons décrites ci-dessus, puisque Wisliceny tomba aux mains des communistes tchèques et fut
"interrogé" en novembre 1946 dans la prison de Bratislava contrôlée par les Soviétiques. Soumis à la
torture, Wisliceny fut réduit à l'état d'épave humaine aux nerfs détraqués qui, finalement, se mettait à
sangloter pendant des heures, sans pouvoir s'arrêter, avant qu'on l'exécute. Bien que les conditions dans
lesquelles sa déposition fut obtenue lui enlèvent toute vraisemblance, Poliakov préfère ignorer ce
"détail" et écrit simplement: "En prison, Wisliceny écrivit plusieurs mémoires qui contiennent des
renseignements très intéressants" (Harvest of Hate, p.3). Ces mémoires contiennent quelques faits
véridiques pour donner un cachet d'authenticité, par exemple que Himmler préconisait avec
enthousiasme l'émigration juive et que l'émigration des Juifs européens se poursuivit pendant la guerre,
mais généralement, ils correspondent au type des "aveux" spectaculaires qui font partie de la mise en
scène des grands procès en URSS. Il y est question souvent de l'extermination des Juifs et ces
déclarations essaient d'une manière flagrante de mettre en cause le plus de chefs SS possible. On y
trouve aussi de nombreuses erreurs concrètes, notamment l'affirmation que la guerre avec la Pologne
eut pour conséquence que 3 millions de Juifs en plus se retrouvèrent dans les territoires occupés par
l'Allemagne, mais nous avons démontré plus haut que c'était faux

Le cas des "Einsatzgruppen"
La déposition de Wisliceny s'étend assez longuement sur les activités des Einsatzgruppen ou
unités spéciales de lutte contre les partisans et terroristes utilisées pendant la campagne de Russie. Il
faut examiner cette question en détail quand on étudie les procès de Nuremberg parce que les
opérations de ces unités spéciales ont été représentées comme un genre de "Six Millions" en miniature,
alors qu'il a été prouvé depuis lors que leur action a été dépeinte de la façon la plus exagérée et la plus
falsifiée qu'on puisse imaginer. Les Einsatzgruppen étaient 4 unités spéciales composées d'éléments de
la Gestapo et du S.D. (Service de Sécurité de la SS) ayant pour tâche d'exterminer les partisans et les
commissaires politiques communistes derrière le front des armées allemandes qui avançaient en Russie.
En 1939, il y avait déjà 34.000 commissaires politiques dans l'Armée Rouge. C'est Rudenko, le
représentant soviétique du Ministère Public aux procès de Nuremberg, qui s'est occupé spécialement
des Einsatzgruppen. L'acte d'accusation de 1947 prétendait que ces quatre groupes avaient tué pas
moins d'un million de Juifs en Russie au cours de leurs opérations, uniquement parce qu'ils étaient
Juifs. Depuis lors, ces accusations sont devenues plus "élaborées"; on prétend maintenant que
l'assassinat des Juifs soviétiques par les Einsatzgruppen constituait la première phase du plan
d'extermination des Juifs, la seconde phase étant la déportation des Juifs européens en Pologne.
Reitlinger reconnaît que l'expression "solution finale" se référait à l'origine à l'émigration et n'avait rien
à voir avec la liquidation des Juifs, mais il affirme ensuite qu'une politique d'extermination commença
au moment de l'invasion de l'Union Soviétique en 1941. Il examine l'ordre donné par Hitler en juillet
1941 de liquider les commissaires politiques, et il conclut que cet ordre fut accompagné d'un ordre
verbal de Hitler aux Einsatzgruppen de liquider tous les Juifs soviétiques (Die Endlösung, p.91). Si
cette supposition a une base quelconque, c'est probablement la déposition de Wisliceny, sans aucune
valeur juridique ni historique, qui prétend que les Einsatzgruppen reçurent bientôt des ordres pour
étendre leur mission d'anéantissement des communistes et des partisans afin d'opérer un "massacre
général" des Juifs de Russie.
Fait très significatif: il s'agit une nouvelle fois d'un "ordre verbal" d'exterminer les Juifs qui,
suppose-t-on, accompagna l'ordre écrit, authentique, de Hitler. Encore une hypothèse nébuleuse et
improuvable de Reitlinger. Un ordre précédent du Führer, daté de mars 1941, et signé par le Maréchal
Keitel, spécifie clairement quelles seraient les missions réelles des futurs Einsatzgruppen. Il précise
que, pendant la campagne de Russie, le Reichsführer SS (Himmler) sera chargé de "missions en vue de
préparer l'administration politique, missions qui résultent de la lutte qui devra être menée entre deux
systèmes politiques opposés" (Manvell & Frankl, ibid., p.115). Ceci concerne clairement l'élimination
du communisme, spécialement des commissaires politiques dont la mission spécifique était
l'endoctrinement communiste.

Déformation de la vérité sur les exécutions faites par les Einsatzgruppen
On a constaté plus tard que l'accusation soviétique selon laquelle les Einsatzgruppen avaient
exterminé à plaisir 1 million de Juifs pendant leurs opérations était une falsification grandiose. En fait,
aucune base statistique ne permit jamais de justifier ce chiffre. Poliakov et Wulf citent à ce propos la
déclaration de Wilhelm Hoettl, espion américain, agent double douteux et ancien adjoint d'Eichmann.
On se rappelle que Hoettl affirma qu'Eichmann "lui avait dit" que 6 millions de Juifs avaient été
exterminés, et il ajouta que 2 millions de ces Juifs avaient été tués par les Einsatzgruppen. Ce chiffre
absurde dépassait même les estimations les plus folles du représentant soviétique du Ministère Public,
Rudenko, et le tribunal américain qui jugea et condamna Ohlendorf n'y ajouta pas foi.
Le nombre réel de pertes en vies humaines qu'on peut imputer aux Einsatzgruppen a été révélé
depuis lors dans le savant ouvrage de R. T. Paget, juriste britannique très compétent: Manstein, his
Campaigns and his Trial (London 1951). Ohlendorf avait été sous l'autorité nominale de Manstein. La
conclusion de Paget est que le Tribunal de Nuremberg, en acceptant les chiffres avancés par le
Ministère Public soviétique, a exagéré de plus de 1000 pour cent le nombre de victimes et qu'il a
déformé encore plus les situations dans lesquelles ces pertes furent infligées aux Soviétiques. (Ces
déformations fantastiques de la vérité occupent six pages dans le livre de William Shirer: The Rise and
Fall of the Third Reich, pp.1140-46). Nous avons donc ici un cas en miniature des Six Millions
légendaires: il n'y a pas eu 1 million de tués mais 100.000. Naturellement, parmi ces 100.000, il ne
pouvait y avoir qu'une petite proportion de partisans juifs et de fonctionnaires communistes. Il faut
répéter que ces pertes furent le résultat de la guerre sauvage des partisans au front de l'Est, et que les
terroristes soviétiques affirment avoir tué cinq fois plus de soldats allemands. La légende subsiste
néanmoins selon laquelle l'extermination des Juifs commença par l'intervention des Einsatzgruppen en
Russie.

Le procès d'Oswald Pohl
L'affaire des Einsatzgruppen donne un aperçu révélateur des méthodes des procès de Nuremberg
et de l'invention du mythe des Six Millions. Un autre élément nous est fourni par le procès d'Oswald
Pohl en 1948, très important parce qu'il concerne directement l'administration du système des camps de
concentration. Jusqu'en 1934, date à laquelle Himmler demanda son transfert à la SS, Pohl avait été
l'officier payeur principal de la Marine de Guerre Allemande. Il fut pendant onze ans le grand directeur
de l'administration de toute la SS comme chef du Service Économique et Administratif de la SS qui dut
s'occuper après 1941 de la productivité industrielle des camps de concentration. Le comble de
l'hypocrisie fut atteint lors de ce procès quand le représentant du Ministère Public dit à Pohl que "si
l'Allemagne s'était contentée de faire partir les Juifs hors de son territoire, de leur refuser la nationalité
allemande, de les exclure des emplois publics ou de n'importe quelle autre réglementation intérieure
semblable, aucune autre nation n'aurait protesté." Alors qu'en réalité, l'Allemagne fut abreuvée
d'insultes et dut supporter des sanctions économiques précisément à cause de ces mesures intérieures
contre les Juifs qui furent certainement aussi une cause principale de la guerre des démocraties contre
l'Allemagne .
Oswald Pohl était une personne extrêmement sensible et intellectuelle qui fut réduit à l'état de
loque humaine pendant l'instruction de son procès. Comme le fit remarquer le sénateur McCarthy, Pohl
avait signé des pièces à conviction après avoir été durement torturé; il avait fait notamment de faux
aveux qu'il avait vu une chambre à gaz à Auschwitz au cours de l'été de 1944. Pendant le procès, le
Ministère Public s'acharna sur ce chef d'accusation, mais Pohl repoussa cette accusation avec succès.
Le Ministère Public voulait présenter cet homme abattu comme un véritable monstre à face humaine,
ce qui était exactement le contraire de ce que témoignaient ceux qui le connaissaient. Un témoignage
de ce genre fut fait par Heinrich Hoepker, un antinazi, ami de la femme de Pohl, qui rencontra
fréquemment ce dernier entre 1942 et 1945. Hoepker constata que Pohl était une personne d'un
caractère extrêmement serein et aux manières douces. Au cours d'une visite chez Pohl au printemps de
1944, Hoepker put voir des détenus d'un camp de concentration qui travaillaient en dehors du camp. Il
constata que ces prisonniers travaillaient sans se presser et dans une ambiance détendue sans être
harcelés par leurs gardiens. Hoepker déclara que Pohl n'avait pas un état d'esprit émotif à l'égard des
Juifs et qu'il ne trouvait rien à redire à ce que sa femme reçoive chez eux son amie juive Annemarie
Jacques. Au début de 1945, Hoepker était parfaitement convaincu que l'administrateur des camps de
concentration accomplissait sa tâche d'une manière humaine, consciencieuse et dévouée, et il fut étonné
des accusations lancées plus tard en 1945 contre Pohl et ses collègues. Madame Pohl constata que son
mari garda sa sérénité jusqu'en mars 1945, quand il visita le camp de Bergen-Belsen pendant une
épidémie de typhus. Jusqu'alors, ce camp avait été un modèle d'ordre et de propreté, mais le chaos
régnant en Allemagne vers la fin de la guerre avait des conséquences désastreuses pour les détenus de
ce camp. Pohl, incapable de remédier à ces conditions étant donné les circonstances désespérées de
cette phase finale de la guerre, fut profondément ému par cette visite, et selon le témoignage de sa
femme, il ne retrouva plus le calme et le sang-froid qui le caractérisaient auparavant.

Témoignages falsifiés et déclarations sur l'honneur mensongères
Les témoignages falsifiés à Nuremberg, y compris les dépositions extravagantes à l'appui du
mythe des Six Millions, furent faits invariablement sous la contrainte par d'anciens officiers allemands,
par des tortures cruelles comme dans les cas cités plus haut, ou parce qu'on leur promis des peines
réduites s'ils parlaient dans le sens voulu, comme le fit le général SS von dem Bach-Zelewski. On le
menaça de la peine capitale, parce qu'il commandait une brigade de Russes Blancs de la SS qui
réprimèrent la révolte des partisans polonais à Varsovie en août 1944. Il était donc disposé à être
"coopératif". La déposition de Bach-Zelewski constitua la base des preuves testimoniales contre le
Reichsführer SS Heinrich Himmler lors du grand procès de Nuremberg (Procès des Grands Criminels
de Guerre, Vol. IV, pp. 29, 36). En mars 1941 à la veille de l'invasion de l'Union Soviétique, Himmler
organisa une conférence des principaux chefs SS dans son château de Wewelsburg. Bach-Zelewski,
expert de la guerre des partisans, y assistait. Dans sa déposition à Nuremberg, il décrivit comment
Himmler parla en termes pompeux de la liquidation des peuples d'Europe Orientale, mais Goering, au
banc des accusés, ne mâcha pas ses mots pour l'accuser de faux témoignage. Une accusation
particulièrement outrageuse de Bach-Zelewski était que Himmler avait déclaré qu'un des buts de la
campagne de Russie était de "décimer 30 millions de Slaves". En réalité, comme le déclara son Chef
d'Etat-Major, Himmler dit que la guerre de Russie causerait sûrement des millions de victimes
(Manvell & Frankl, ibid, p.117). Autre mensonge impudent de Bach-Zelewski: il déclara que Himmler
assista personnellement à l'exécution de 100 Juifs par un Einsatzkommando à Minsk et que ce spectacle
l'impressionna tellement qu'il faillit s'évanouir. On sait pourtant que Himmler était ce jour-là à son
quartier général de Shitomir en Ukraine, où il tenait une conférence (cf. K. Vowinckel, Die Wehrmacht
im Kampf, Vol. 4, p.275).
Les auteurs se basent beaucoup sur le témoignage de Bach-Zelewski dans tous les livres sur
Himmler, particulièrement Willi Frischauer dans son livre Himmler: Evil Genius of The Third Reich
(Londres, 1953, p. 148 ff.). Pourtant Bach-Zelewski rétracta publiquement devant un Tribunal
d'Allemagne Occidentale, en avril 1959 ses dépositions à Nuremberg. Il reconnut qu'elles ne
correspondaient nullement à la réalité et qu'il les avait faites pour des raisons de convenance et pour ne
pas être exécuté. Ce tribunal allemand accepta sa rétractation après en avoir délibéré attentivement.
Inutile de dire que ce que Veale appelle le "Rideau de Fer du Silence Discret" fut descendu
immédiatement pour camoufler ce désaveu qui n'a pas influencé le moins du monde les auteurs des
livres propageant le mythe des Six Millions, et l'on continue à prendre pour argent comptant le
témoignage de Bach-Zelewski sur Himmler. Ironie des choses, c'est un antinazi, Felix Kersten,
médecin personnel et masseur de Himmler, qui nous dit la vérité sur le Reichsführer SS. Étant donné
son opposition au régime nazi, Kersten est enclin à soutenir la légende que l'internement des Juifs
signifiait leur extermination, mais comme il connut très bien Himmler personnellement, il ne peut pas
s'empêcher de dire la vérité sur lui, et dans son livre Memoirs 1940-1945 (Londres, 1956, p.119 ff.), il
affirme positivement que Heinrich Himmler ne préconisait pas la liquidation des Juifs, mais approuvait
et favorisait leur émigration outre-mer. Il ne met pas non plus Hitler en cause. Cependant, la crédibilité
de son histoire antinazie s'évanouit quand il déclare, recherchant un croquemitaine de rechange, que le
Dr. Goebbels fut réellement celui qui préconisa l'"extermination". Allégation absurde puisque Goebbels
s'intéressait encore au projet de Madagascar après qu'il eut été classé temporairement par le Ministère
des Affaires Étrangères d'Allemagne, comme nous l'avons montré plus haut.
Nous avons parlé aussi des milliers de "déclarations sur l'honneur par écrit" mensongères
acceptées par le Tribunal de Nuremberg sans vérifier l'authenticité de leur contenu et sans identifier les
personnes qui les avaient signées. Ces dépositions sur la foi d'autrui, souvent très bizarres, furent
acceptées comme "preuves testimoniales" dès qu'elles portaient la signature requise.
Une déclaration sur l'honneur typique servant de témoignage à charge, contestée par la défense
au Procès des Camps de Concentration de 1947, fut celle de Alois Hoellriegel qui faisait partie du
personnel du camp de Mauthausen en Autriche. La défense prouva que cette déclaration sur l'honneur
avait été forgée pendant que Hoellriegel était soumis à la torture; elle avait déjà été utilisée pour assurer
la condamnation du général SS Ernst Kaltenbrunner en 1946. Selon cette déclaration, une liquidation
massive de détenus dans des chambres à gaz avait eu lieu à Mauthausen et Hoellriegel avait vu que
Kaltenbrunner (le chef SS le plus élevé en grade après Himmler) y avait participé.
Au moment du Procès des Camps de Concentration (le procès de Pohl), un an après, il était
devenu impossible d'admettre cette absurdité quand on la présenta de nouveau au tribunal. La défense
démontra non seulement que cette déclaration sur l'honneur avait été falsifiée, mais aussi que tous les
décès à Mauthausen étaient contrôlés systématiquement par la police locale. Ces décès étaient notés
dans un registre du camp, et l'accusation fut très embarrassée quand ce registre fut présenté par la
défense comme preuve à décharge. Ce registre était un des rares qui n'avaient pas été détruits. La
défense obtint aussi de nombreuses déclarations d'anciens détenus de Mauthausen (camp destiné
principalement aux criminels) affirmant qu'on y était traité humainement et conformément aux
règlements.

Les accusés de Nuremberg ne croyaient pas aux accusations des Alliés
Il n'y a pas de témoignage plus éloquent de la tragédie et de la tyrannie du procès de Nuremberg
que la réaction d'étonnement pathétique ou d'incrédulité outragée des accusés en entendant les
inculpations grotesques dont ils devaient se justifier. C'est ce qui apparaît dans la déposition du général
SS Heinz Fanslau qui visita la plupart des camps de concentration pendant la dernière phase de la
guerre. Bien que faisant partie des unités combattantes de la Waffen-SS, Fanslau s'était préoccupé des
conditions qui régnaient dans les camps de concentration et il fut pour les Alliés une proie de choix
devant leur permettre de prouver qu'il y avait eu entente criminelle en vue d'exterminer les Juifs. On
prétendit qu'il avait dû être impliqué à fond dans cette entreprise d'extermination étant donné ses
nombreux contacts avec les commandants des camps de concentration. Quand on sut qu'il allait être
jugé, des centaines d'anciens détenus des camps qu'il avait visités firent des dépositions en sa faveur.
Après avoir lu l'acte d'accusation du personnel des camps de concentration au Procès de Nuremberg No
4 du 6 mai 1947, Fanslau manifesta son incrédulité en ces termes: "Cela ne peut pas être possible car
j'aurais dû aussi en avoir eu connaissance". Il faut attirer l'attention du lecteur sur le fait que, pendant
tous les procès de Nuremberg, les dirigeants allemands au banc des accusés ne crurent jamais un seul
instant aux allégations du Ministère Public des Alliés. Hermann Goering, qui dut soutenir tout le choc
de la propagande faite à Nuremberg sur les prétendues atrocités, ne fut pas convaincu par cette mise en
scène. Hans Fritzsche, qui passait en jugement en sa qualité de fonctionnaire le plus haut en grade du
ministère de Goebbels, rapporte que Goering, même après avoir entendu la déposition d'Ohlendorf sur
les Einsatzgruppen, et celle de Hoess sur Auschwitz, resta convaincu que cette histoire de
l'extermination des Juifs était une pure invention de la propagande (The Sword in the Scales, Londres,
1953, p.145). A un moment donné du procès, Goering déclara avec l'accent de la conviction que "c'était
précisément ici, à Nuremberg" qu'il en avait entendu parler pour la première fois (Shirer, ibid, p.1147).
Les écrivains juifs Poliakov, Reitlinger, Manvell et Frankl, essaient tous d'impliquer Goering dans cette
prétendue extermination, mais dans son livre Hermann Goering (Göttingen, 1956), Charles Bewley
montre que le Tribunal de Nuremberg ne trouva aucune preuve de cette accusation.
Hans Fritzsche réfléchit à toute cette question pendant les procès et il en conclut qu'il n'y avait
pas eu certainement d'enquête approfondie pour étayer ces accusations monstrueuses. Fritzsche fut
acquitté; il avait été l'adjoint de Goebbels et un spécialiste de la propagande. Il découvrit que le
prétendu massacre des Juifs était le point central de l'accusation contre tous les accusés. Kaltenbrunner,
successeur de Heydrich comme chef de l'Office Supérieur de Sécurité du Reich, qui fut le principal
accusé pour la SS puisque Himmler s'était suicidé, n'était pas plus convaincu que Goering de la véracité
de ces accusations de génocide. Il confia à Fritzsche que le Ministère Public enregistrait des succès
apparents grâce à sa technique de coaction, de contrainte exercée sur les témoins et de suppression des
preuves; c'est exactement ce que les juges américains Wenersturm et van Roden avaient reproché au
Tribunal de Nuremberg.

13 commentaires:

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