UNIVERSITY OF TORONTO
by the
MIRIAM NEVEREN
MEMORIAL LIBRARY BEQUEST
LA
RUSSIE JUIVE
NOUVELLE LIBRAIRIE PARISIENNE
ALBERT SAVINE, ÉDITEUR
l8, RUK DROUOT, l8
1887
AVANT-PROPOS
Un nouveau courant a creusé son sillage
dans la littérature.
Il fallait sans doute que cela arrivât,
puisque cela est arrivé.
Or, ce courant étant antisémitique, il
faut qu'une source ait débordé quelque
part, ou qu'une digue ait été rompue.
Quoi qu'il en soit, le courant ira loin.
La littérature antisémittque est évidemment
le produit, quelque peu hâtif encore,
d'une instinctive et inconsciente frayeur
devant les constants envahissements du
Juif moderne. On a peur dans les camps
chrétiens ; on se compte, et bientôt on
avisera.
il serait fâcheux que les timides essais
d'une littérature purement défensive fussent
légèrement jugés. La moquerie si
incisive des Juifs et la coupable insouciance
de la génération actuelle pourront
à la longue avoir raison du généreux mouvement
qui se fraye son chemin à travers
les coléres sémitiques et les naïfs étonnements
des chrétiens. Les petits et les
humbles, je veux dire les Chrétiens et les
Aryas , de race gauloise, germaine et
slave, ont, j'imagine, le droit de défendre,
et même avec un peu de rudesse , les
quelques débris de leurs fortunes, que le
flot toujours montant du sèmitisme n'a
pas encore emportés. Il ne faudrait pas
que le timide chrétien s'habituât trop à
porter gaillardement son joug et que,
pauvre honteux , il se résignât au rôle
d'un vaincu, d'autant plus, qu'étonnés de
leur victoire, les Juifs en seront bientôt
embarrassés.
'A l'oeuvre donc ! à l'oeuvre! Et puisque
la marclie est ouverte, avançons sans
haine, mais aussi sans défaillance.
Il serait regrettable que, le mouvement
littéraire étant donné , le goût du public
se portât de préférence vers les récits qui
répètent au lecteur ce qu'il sait déjà ou
ce qu'il croit savoir, — le tout assaisonné
d'additions plus ou moins correctes et plus
ou moins divertissantes.
Le gros du public n'aime guère à apprendre,
craint d'avoir à s'étonner sans
comprendre, et hésite paresseusement devant
les aridités d'une étude sérieuse. Or,
l'étude de la Question juive implique un
appel aux forces de la méditation et du
calcul.
L'ouvrage que nous présentons au public
est sérieux et profond. L'auteur a parcouru
les pays où de grandes agglomérations
de Juifs laissaient apparaître le jeu
des engrenages et le mécanisme de la force
motrice; les obscurités qui cachaient aux
chrétiens les replis de la conscience juive
ont été percés à jour par l'auteur. Mais
ce n'est qu'un commencement , une préparation
à l'étude du monde mystèrieux
où se forgent les armes qui ont asservi
l'indépendance économique des Polonais,
des Russes, des Hongrois et des Roumains.
L'auteur a fait preuve d'une grande lucidité
d'esprit en désignant, sans tâtonnements
et sans hésitation, l'admirable et
funeste institution du Kahal comme
source de toute cohésion, collectivité et
solidarité juives. Aux grands maux de sa
race proscrite et abhorrée, Israël a opposé
le grand remède : le Kahal !
L'auteur étudie ce savant organisme,
ne dédaignant pas de s'appesantir sur les
détails et les cérémonies symboliques,
quelquefois futiles en apparence ; devinant,
avec l'intuition d'un membre d'une
nation proscrite, que tout est sérieux dans
l'agencement d'un pouvoir appelé à sauver
l'individualité d'une race.
Et qui sait si les méditations de l'auteur
ne l'ont pas quelquefois amené à tirer
de l'étude du Kahal des enseignements
à l'usage de mainte cause plus sympathique?...
Mais pour que le Kahal ait pu s'imposer,
comme sanctuaire de la solidarité
juive, il a fallu que le jeu de tout organisme,
supérieur aux égoïstes aspirations
du mercantilisme, fût diminué, ralenti, ou
même entièrement anéanti.
Le faisceau des intérêts juifs devait être
réduit aux seules convoitises réalisables
par la communauté d'action , à l'observance
des règles de stratégie d'une inexorable
discipline. Le bagage qui alourdit la
marche de l'Aryen, — la nationalité, la
patrie, le progrès, —autant de fardeaux
dont le sémite ne doit point être et n'est
point embarrassé!
En effet, les Juifs ne forment ni une
Nationalité ni un Etat, et leur vie religieuse
même se confond avec leur vie ci
vile. Mais c'est là une race richement
dotée de tout ce qui unifie, marque et accentue
les races cruellement militantes.
Les vérités d'ordre absolument pratique,
ces vérités, ces règles qui les guident dans
les combats qu'ils livrent aux chrétiens, ne
sont ni nombreuses ni complexes : le Kahal
est là pour les interpréter. Point n'est
besoin de codification. Le respect dont on
entoure le Kahal tient moins à la vénération
due à son caractère religieux qu'à son
utilité pratique , dans l'enchevêtrement
des intérêts juifs.
De là la tendance des Juifs à respecter
les traditions les plus surannées et le droit
coutumier le moins applicable. Civile ou
religieuse, souvent l'une et l'autre, la coutume
juive est la seule force morale, le
seul ferment de l'existence du peuple juif.
Il faut ajouter, pour être juste, que leur
obéissance aux préceptes du culte et aux
prescriptions du Kahal touche souvent
au sublime. Tel est le Juif, et tel il sera
jusqu'à ]a consommation des siècles
.
Les peuples chrétiens, eux, subissent
les obsessions d'ordre supérieur et se
laissent distraire des soucis économiques
par le culte des choses auxquelles le Juif
n'accorde qu'un sourire de dédain.
Depuis que cela s'achète et se vend coura
mment—science, littérature, art, —
le Juif achètç et vendç,(ceci et cela. Mais le
Juif ne produit pas !
Toujours est-il que cet éparpillement
de l'activité des Aryens profite aux Juifs,
que ces belles choses n'absorbent point.
Il était dès lors tout indiqué qne le
Juif intelligent, mais d'un aloi différent
(car son immense intelligence est inquiète
et fiévreuse), choisira son lot en
dehors de l'activité de ses persécuteurs.
vaniteux,orgueilleux et vindicatif, le
Juif a voulu être puissant et persécuteur
à son tour.
Excellent calculateur, — puisqu'il y a
du Chaldéen et de l'Arabe en lui, — il a
compris que le maniement des chiffres
aura toujours des subtilités dont l'étude
répugnera aux peuples rêveurs. Dès lors,
il s'est dit que ce jeu de chiffres appauvrira
le chrétien obtus et enrichira le juif toujours
éveillé.
C'était parfait, comme raisonnement,
et il n'y a pas eu une seule erreur dans
la prévision juive.
Il y a mieux, — la politique aidant, le
Juif a pu accélérer sa course et arriver
avant lheure au but convoité.
Pour asservir le travail chrétien , les
Juifs ont trouvé, — toujours la politique
aidant, — des complices au sommet de
l'échelle sociale. Les empereurs et les
rois, qui autrefois mettaient en gage leurs
joyaux et leurs couronnes chez les Salomons
et les Abrahams, ont passé par
l'école des Juifs et sont devenus d'excellents
emprunteurs, de naïfs escompteurs
des temps modernes. L'ère des emprunts
une fois inaugurée, les Juifs ont pris hy
pothèque sur tous les avenirs hypothécables
: Revenus des Etats, Chemins de fer,
Canaux, Usines, etc. Y a-t-il encore un
avenir qui soit libre d'hypothèque? S'il
y en a un, il est note et visé par eux.
La puissance juive est donc, en définitive,
un produit contemporain, éclos dans
la tourmente des premières années du
siècle.
Le Congrès de Vienne, tout en pacifiant
l'Europe, fit signe aux Juifs, et ils
accoururent pour apprendre que la lourde
liquidation des guerres de l'Empire avait
besoin d'eux.
Rien de plus ironiquement cruel que
les péripéties qui ont accompagné l'avènement
de la dynastie aujourd'hui régnante
des Rothscliilds !
A la chute de la plus grande 'puissance
politique représentée par Napoléon, succéda,
presque sans transition, l'éclosion
de la plus grande puissance financière^
représentée par un Rothschild.
Napoléon débarque au golfe Juan...
— Trois mois après , Rothschild débarque
à Douvres, annonçant aux Anglais
la bonne nouvelle de Waterloo...
La barque qui portait ce singulier César
à Londres, — où il faisait aussitôt
rafle de toute la rente française, — cette
barque n'était pas armée en course : -non,
mais elle a servi, néanmoins, au premier
exploit de piraterie financière! (Qu'on
nous passe l'expression, en faveur de la
vérité.)
« Tout cela était merveilleusement facile
», a du se dire le fondateur de la première
race de nos rois actuels. On ne
saura jamais ce jugement qu'il a du porter,
dans son for intérieur, sur la révoltante
incapacité des chrétiens pour la
liquidation de leurs comptes. Quant aux
rois et empereurs, — plus authentiques,
mais moins habiles que lui, Rothschild,
petit courtier d'un petit principicule allemand,
— ces empereurs et rois, étonnants
pasteurs de leurs peuples, n'ont pas compris
qu'eux et leurs peuples allaient assister
à l'éclosion d'un nouveau pouvoir, et
que les ouvriers qui travaillaient à l'ëdification
de ce pouvoir étaient aussi des
génies. Les têtes couronnées, — plus ou
moins ointes, — n'ont pas la science infuse
! Ils allaient avoir bientôt d'autres
soucis. Leurs peuples, du reste, ennuyeux
quémandeurs de Constitutions, Chartes
et autres libertés de même farine, travaillaient
intelligemment à assurer le jeu des
Juifs, en faisant... des révolutions,—lesquelles
se soldaient toujours par des emprunts,
des conversions et autres... tripotages!
Eh bien ! cette guerre implacable des
Juifs contre l'avoir chrétien, cette guerre
est silencieusement dirigée par les modestes
états-majors qui ont nom Kahal.
L'auteur de la Russie juice, malgré sa
placidité de Slave, laisse percer toute
l'amertume de son âme, en constatant
que le fîot sémitique mine, sape et corrode
les pays slaves , déjà cruellement
éprouvés par leur désunion.
L'ouvrage de M. de Wolski devrait
être continué et embrasser l'ensemble de
l'organisation juive, qui assurément se
modifie suivant que la résistance des chrétiens,
de faible et craintive qu'elle était,
s'affirme avec plus ou moins d'énergie.
Les continuateurs de M de Wolski
n'ont qu'à marcher sur ses traces et chercher
à pénétrer dans le noeud de la Question
juive.
La Pologne et la Russie peuvent fournir
les seuls vrais éléments de l'analyse,
car les Juifs des pays slaves sont les spécimens
des vrais combattants de la race non
travestis. Les institutions juives s'y sont
conservées à peu près intactes; il n'y a eu
là ni le frottement qu'apporte dans les
pays d'Occident le contact avec les races
indigènes, ni l'influence de l'air ambiant
qui flotte autour d'une civilisation raf
finée. Les Juifs de l'Occident sont tous, à
l'exception de la branche portugaise, les
descendants des malheureux que la Pologne
a jadis accueillis( Kazars). C'est là qu'il faut
chercher le secret de leur puissance. Le
Kahal a conservé, en Russie et en Pologne,
tout son vénérable caractère primitif.
Etudions, par conséquent, le Kahal—
non pour une satisfaction d'archéologues
avides de recherches ou de savants curieux
des choses étranges, — mais pour
notre sérieux profit et pour celui des générations
prochaines, qui ne devront pas
avoir à nous reprocher nos péchés d'omission.
Procédons à cette étude avec
l'effroi salutaire qui sied aux vaincus. Au
lieu de récriminer stérilement sur la supériorité
de l"armement juif, prenons
leurs armes, puisqu'elles ont du bon, et
servons-nous-en contre eux.
Est-il nécessaire d'ajouter que le Kahal
a engendré une série de variétés, et
que le Syndicat par exemple, en est une
incarnation moderne. — Les Syndicats
juifs ont amoncelé des ruines ! Leur histoire
est aussi à faire.
Aujourd'hui, le danger est plus grand,
car le Juif est plus vigilant, il s'observe ;
au besoin, il modifiera ses allures ; il ralentira
ou accélérera , au besoin , le
rythme de sa marche en avant.
L'auteur de la Russie juive conclut en
indiquant les moyens de combattre le
danger de LABSORPTION juive. La part
qui incombe à l'État est définie.
Tout cela ne saurait conjurer la crise,
sans le concours de la société tout entière,
qui devrait aussi s'organiser sur les
bases du Kahal.
Et d'abord, il faudrait ne pas hésiter à
inaugurer l'ère d'un robuste et brutal
ègoïsme national, et ne pas permettre
que des accès de sensiblerie maladive
viennent entraver l'oeuvre de la défense.
Cette organisation de la défense, elle
est en Russie une douloureuse nécessité;
mais, s'il faut y apporter une dose de
dureté inévitable, que cela soit fait, pourvu
qu'on y procède avec méthode et suite.
C'est évidemment au gouvernement, et
à la partie éclairée du public, que cette
tâche devrait incomber, à l'exclusion de
tout élément pouvant engendrer des désordres.
Le peuple des campagnes et la population
des villes devront apprendre qu'une
vigoureuse répression sera infligée aux
fauteurs de désordres, tels que ceux qui
ont déshonoré tant de villes russes.
Etant donnée l'intelligence des Juifs, il
y a lieu d'espérer qu'eux-mêmes indiqueront
au gouvernement les voies à suivre
pour éviter soit les expulsions en masse,
soit une série de mesures vexatoires dont
la recrudescence équivaudrait à une
cruelle persécution.
Dans la question si ardue du flot sémitique
submergeant le travail des four
millères chréiiennes, et en présence de
l'incapacité chrétienne d'endiguer la marche
du sémiiisme, il est naturel que des
mesures tardives, etconséquemment énergiques,
soient proposées et discutées. Il y
a là un nouveau danger. Il est dangereux
d'apprendre au peuple que ses classes dirigeantes
n'ont pas vu la calamité de
loin, et qu'elles ont été insouciantes au
point de laisser l'ennemi attaquer l'édifice
social dans ses oeuvres vives. N'est-il pas
permis aujourd'hui (se dira l'homme du
peuple), et n'est-ce pas à nous de réparer
les coupables oublis de nos gouvernants?
C'est en Russie que le peuple a tenu ce
raisonnement et qu'il l'a mis en action,
en se livrant à des actes de barbarie et de
cruauté dont on ne l'aurait pas cru capable.
Les classes éclairées ont compris le
danger; une sévère répression a arrêté le
vandalisme triomphant. C'est bien, mais
le procès n'en est pas moins pendant car
il y a matière à procès entre les pays et
leurs Juifs. Il faudrait faire appel à toutes
les lumières et à toutes les bonnes volontés
pour que le dossier judiciaire juif soit
complet, juste et impartial.
En attendant, on peut signaler une
grande fermentation dans le camp juif.
La peur est bonne conseillère. Quelquefois
un schisme est né parmi les Juifs habitant
le midi de la Russie; et les Juifs,
dits « Juifs spirituels », secte apparue
dernièrement, se détachent résolument
des traditions de l'antique sémitisme.
Chaque pays a les Juifs qu'il mérite.
La France ne connaît pas assez les
siens, mais elle s'apprête à les connaître.
Voilà pourquoi la Russie juive est une
lecture instructive pour ceux qui vont
aborder cette même question, placée dans
un milieu différent.
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